FOOTBALL-FINALE DE LA LIGUE DES CHAMPIONS
Ce soir l’Atlético Madrid portera le maillot Azerbaïdjan, land of
fire, propagande de l’une des dernières dictatures de la planète
Ce soir la finale de la Ligue des Champions, opposera à Lisbonne
(Portugal) deux clubs madrilènes, le Real Madrid à l’Atlético Madrid.
Ce dernier club, champion d’Espagne, porte sur le maillot en grand «
Azerbaïdjan, land of fire » (Azerbaïdjan, terre de feu). Mais cette
terre de feu est aussi une terre de sang avec l’un des derniers
régimes dictatoriaux de la planète. Combien d’européens savent que le
maillot de l’équipe de l’Atlético Madrid fait la propagande de ce pays
qui est une véritable dictature ? L’Atlético Madrid qui a encaissé de
Bakou 12 millions d’euros pour porter ce maillot et qui reconduira le
contrat l’an prochain -pour un montant supérieur- , devrait-il
boycotter cette propagande de l’Azerbaïdjan au nom de l’éthique ?
Ci-dessous un article paru le 22 mai sur le site de Reporters Sans
Frontières, assez sidérant. Krikor Amirzayan
Connaissez-vous vraiment le sponsor de l’Atlético Madrid ?
Connaissez-vous vraiment l’Azerbaïdjan, ce pays sponsor de l’Atlético
Madrid ? `Land of fire’ selon la propagande officielle, en réalité
`land of repression’. Les centaines de millions de téléspectateurs qui
assisteront à la finale de la Champions League de football, samedi 24
mai, ne doivent pas se laisser duper par la communication officielle.
Prédateur de la liberté de la presse, Ilham Aliyev, le président de
cette république caucasienne 160ème sur 180 pays au Classement mondial
de la liberté de la presse, a quasiment réussi à éteindre le
pluralisme chez lui.
Pas moins de dix journalistes et autant de blogueurs croupissent en
prison pour avoir fait preuve d’une indépendance trop grande au goût
du pouvoir. Le 15 mai 2014, le journaliste et défenseur des droits de
l’homme, Parviz Hachimli, était condamné Ã 8 ans de prison pour les
motifs fallacieux de « recel » еt « vente illégale d’armes ». La
traque menée par les autorités dépasse les frontières du pays. Le 18
avril 2014, le journaliste Raouf Mirkadyrov, correspondant du journal
indépendant Zerkalo, était extradé depuis la Turquie. Il était
aussitôt incarcéré et accusé d’`espionnage’. Une autorité de
régulation partiale et la manipulation du marché publicitaire ont
conféré aux autorités la mainmise totale sur le secteur audiovisuel.
Aucune chaîne indépendante n’existe dans le pays. Une poignée de
journaux indépendants lutte pour sa survie.
Le principal, Azadlig, croule sous le poids d’amendes astronomiques et
se trouve proche de l’asphyxie économique, car le réseau de
distribution ne fait plus remonter le produit de ses ventes. Le 14 mai
dernier, Bakou est paradoxalement devenue garante du respect des
Droits de l’homme sur le continent européen en prenant la présidence
tournante du conseil des ministres du Conseil de l’Europe. Reporters
sans frontières exprime son indignation et demande aux 46 autres
membres de l’organisation de rappeler au président de l’Azerbaïdjan
les responsabilités qui lui incombent en matière de respect de la
liberté de l’information.
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samedi 24 mai 2014,
Krikor Amirzayan ©armenews.com
From: A. Papazian