La << leçon russe >> provoque la colère en Arménie

ARMENIE
La > provoque la colère en Arménie

Les politiciens de l’opposition en Arménie ont attaqué le gouvernement
pour avoir accueilli une figure médiatique de Moscou qui a fait des
remarques au sujet de la mauvaise connaissance de la langue russe dans
le pays. Les commentaires de Dmitry Kiselyov, chef de l’agence de
presse Russia Today et chef adjoint de l’organisme de radiodiffusion
d’Etat russe ont renforcé les craintes selon lesquels l’Arménie serait
en bonne voie pour être engloutie par son allié de longue date.

Lors d’une visite à Erevan, Kiselyov lors d’une réunion du Club
parlementaire russo-arménien le 11 Juin avait dit qu’il a été choqué
par la façon dont les chauffeurs de taxi locaux parlaient mal le
russe.

Soulignant le rôle de Moscou en tant qu’allié clé stratégique de
l’Arménie, Kiselyov s’est ensuite plaint qu’ >.

Le ministre de l’Education Armen Ashotyan a publié une déclaration
affirmant que >. La controverse reflète un malaise plus large des liens
plus étroits entre l’Arménie et la Russie à un moment où celle-ci
affirme de plus en plus sa puissance, par exemple en Crimée et en
Ukraine orientale.

Avec des voisins hostiles – la Turquie et l’Azerbaïdjan – sur les deux
flancs, l’Arménie a conservé des liens étroits avec la Russie en
matière de sécurité depuis l’éclatement de l’Union soviétique. Moscou
dispose d’un aérodrome militaire à Erevan et d’une base militaire à
Gyumri, et les deux pays ont convenu en 2010 de prolonger la présence
russe jusqu’en 2044.

Depuis Septembre dernier, l’Arménie a été en chemin pour rejoindre
l’Union douanière de la Russie-Biélorussie-Kazakhstan, un mouvement
que certains considèrent comme une érosion de la souveraineté
nationale.

Ces derniers mois, Erevan a remis à Gazprom le contrôle de son réseau
domestique de pipelines de gaz et un monopole sur les achats et les
ventes de gaz et envisage de vendre une usine chimique majeur à une
autre entreprise, Rosneft.

Enfin, Moscou offre maintenant la citoyenneté accélérée pour les
Arméniens et les autres ressortissants post-soviétiques s’ils sont à
l’aise avec le russe et sont prêts à renoncer aux passeports de leurs
propres pays. Avec tous ces mouvements en cours le style abrasif de
Kiselyov a mis en alerte.