Paris " Continue A Parler " Avec Ankara, Assure Alain Juppe

PARIS ” CONTINUE A PARLER ” AVEC ANKARA, ASSURE ALAIN JUPPE
Ara

armenews.com
vendredi 16 mars 2012

PARIS, 15 mars 2012 (AFP) – Alain Juppe a affirme jeudi que la France
“continuait a parler” avec la Turquie, en depit du differend avec ce
pays sur un texte de loi visant a sanctionner la negation du genocide
armenien, finalement annule par le Conseil constitutionnel. “Nos
relations avec la Turquie ne sont pas rompues, bien au-dela. Nos
relations economiques restent extremement fortes (…), nos liens
culturels restent entiers et nous continuons a parler avec la
Turquie”, a declare le ministre des Affaires etrangères sur France
Culture Partisan d’un rapprochement avec la Turquie aujourd’hui acteur
incontournable dans la gestion de la crise syrienne, M. Juppe a evoque
ses divergences avec le president Nicolas Sarkozy sur le bien fonde
de cette loi.

“Nous avons eu des difficultes avec la Turquie pour une question qui
a ete le seul point de desaccord que j’ai eu avec Nicolas Sarkozy,
la penalisation de la mise en cause du genocide armenien”, a-t-il dit.

Interroge le 2 fevrier sur ce sujet, M. Juppe avait declare qu’il n’y
avait “pas de divergences au sein du gouvernement puisque, de toute
facon, quand il y a des divergences, c’est le president qui preside
et le Premier ministre qui decide”.

“Un ministre, ca ferme sa gueule ou ca s’en va. Donc je suis dans une
situation où je ferme ma gueule… sur ce point très particulier que
vous avez evoque”, avait-il dit.

La Turquie avait gele fin decembre ses relations politiques et
militaires avec la France après l’adoption par les deputes francais
d’un texte condamnant la negation du genocide de 1915. La loi,
votee ensuite au Senat, a finalement ete annulee par le Conseil
constitutionnel mais le president Sarkozy a reaffirme depuis sa
determination a faire adopter un tel texte.

Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a mis en garde la
France contre toute nouvelle tentative de legiferer sur ce sujet. Mais
malgre ces tensions diplomatiques, le president turc Abdullah Gul,
en visite en Tunisie la semaine dernière, a implicitement confirme
la presence de la France lors de la prochaine reunion a Istanbul des
Amis du peuple syrien.