Genocide Armenien: Levee Des Debats, Incidents Dans Les Tribunes

GENOCIDE ARMENIEN: LEVEE DES DEBATS, INCIDENTS DANS LES TRIBUNES

Agence France Presse
18 mai 2006 jeudi

Jean-Louis Debre a leve la seance jeudi peu après 13H00 a l’Assemblee
nationale, sans que soit acheve l’examen de la proposition de loi PS
reprimant la negation du genocide armenien, tandis que des partisans de
la cause armenienne reclamaient son vote dans les tribunes du public.

La seance a ete levee par le president de l’Assemblee nationale
dès la fin de la discussion generale, et donc sans qu’un vote ait
pu intervenir.

Plusieurs dizaines de personnes presentes dans les tribunes du
public se sont alors levees et ont scande pendant quelques minutes :
“le vote”, “le vote”, avant d’etre evacuees dans le calme par des
gendarmes. Le premier secretaire du PS Francois Hollande s’est rendu
dans les tribunes pour discuter avec ces protestataires.

“C’est la première fois que nous voyons ca a l’Assemblee nationale”,
commentaient plusieurs agents de securite.

Les deputes avaient entame dans la confusion l’examen de ce texte très
sensible qui divise les deputes au-dela du clivage gauche/droite,
qui est condamne par des historiens francais et qui provoque des
tensions avec la Turquie.

La majorite et le gouvernement avaient en effet fait traîner le
debat sur un premier texte de Paul Quliès (PS) consacre au contrôle
du Parlement et egalement inscrit dans cette seance reservee a des
propositions socialistes.

Après de vifs echanges, rappels au règlement et suspensions de seance,
l’opposition de gauche protestant contre “l’obstruction de l’UMP et
du gouvernement”, les deputes ont finalement adopte la proposition
Quilès et pu entamer le debat sur la question armenienne mais seulement
vers 12H30.

Lors du debat, le ministre des Affaires etrangères Philippe
Douste-Blazy s’est oppose au texte le qualifiant de “geste inamical”
pour la Turquie.

Ce texte, “s’il etait adopte, serait considere comme un geste inamical
par la très grande majorite du peuple turc, cela ne pourrait manquer
d’avoir des consequences politiques serieuses et d’affaiblir notre
influence non pas seulement en Turquie mais aussi dans l’ensemble de
la region”, a-t-il dit sous les huees des deputes de gauche.

La poursuite du debat sur ce texte et un vote ne devraient
pas intervenir avant la prochaine “niche” (seance d’initiative
parlementaire) socialiste, c’est-a-dire lors de la prochaine session
parlementaire qui commence debut octobre.

La proposition de loi fait de la negation du genocide un delit
punissable d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.

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