Cinema: Robert Guédiguian nous parlera culture et histoire

La Dépêche du Midi, France
mardi mai 30 2017



Robert Guédiguian nous parlera culture et histoire

par Stéphane Boularand
 interview



Le réalisateur de « Marius et Jeannette », du « Promeneur du
Champ-de-Mars », de « L'Armée du crime », sera à Tarbes, jeudi 1er
juin, avec Ariane Ascaride, à l'invitation du Ciné des CE et des COS
qui organise une rencontre à la bourse du travail et la projection, à
Séméac, de son dernier film, « Une Histoire de fou », sur les pas d'un
jeune d'origine arménienne qui va venger ses pères en s'engageant dans
des actions terroristes. Questions à Robert Guédiguian.

Pourquoi avez-vous fait ce film sur le génocide arménien ?

C'est un génocide qui n'a toujours pas été reconnu par l'État qui l'a
perpétré. Des plaies qui mettent beaucoup de temps à cicatriser,
d'autant plus que les bourreaux n'ont pas reconnu leur geste. Un des
éléments de l'histoire et de la culture arménienne comme l'est la
Shoah. Tous les Arméniens du monde ont à coeur qu'un jour leur père,
leur grand-père, leur arrière-grand-père, puissent se reposer en paix
parce qu'on a reconnu leur souffrance. Je me sentais obligé de faire
un jour un film sur ca parce que je m'appelle Guédiguian, que je suis
de la seconde génération. C'est ma responsabilité de réalisateur,
d'intellectuel, de citoyen et mon arme, c'est le cinéma.

Une situation qui justifie ou explique l'action terroriste ?

Oui. Il ne faut pas être angélique. La violence dans l'histoire a
toujours existé. Mais la violence des peuples a toujours été une
violence de légitime défense. Les jeunes Francais d'origine arménienne
qui s'engageaient dans ces mouvements étaient face à l'État turc comme
Manouchian était face aux nazis qui occupaient la France. Je condamne
clairement toute violence qui atteint des victimes innocentes, mais je
considère que le jeune Arménien qui tue Talaat Pacha en 1921, à
Berlin, est un héros au même titre que le colonel Fabien.

Vous venez parler de tout ca à Tarbes

Oui car c'est le thème de mon dernier film. Mais on échangera aussi
sur le lien entre la culture et le cinéma. Je viens aussi pour ca et
pour soutenir des initiatives comme celle du Ciné des CE et des COS.

Propos recueillis

par Stéphane Boularand

Rencontre à la bourse du travail, jeudi, à 18heures, et projection en
présence de Robert Guédiguian et d'Ariane Ascaride, au CAC de Séméac,
à 20h30.



Robert Guédiguian sera à Tarbes avec Ariane Ascaride et son film «

Une Histoire de fou

»./Photo D. R.

Sport: Andonian : « J’aimerais venir en Arménie avec ma famille »

SO FOOT, France
4 juin 2017


Habitué au banc de touche marseillais ou aux prêts (Dijon, PAE Veria), Gaël Andonian est devenu international arménien en mars 2015, alors qu’il avait tout juste 20 ans. Avant le match amical face à Saint-Kitts-et-Nevis dimanche à Erevan, puis le déplacement au Monténégro le 10 juin en qualifications pour la Coupe du monde 2018, le défenseur revient sur ce destin international qu’il n’avait pas vu venir, peuchère !

Propos recueillis par Alexis Billebault dimanche 4 juin
Comment devient-on international arménien alors qu’on joue très peu dans son club ?
J’étais à Marseille à l’époque, et j’avais fait une apparition en Ligue 1. Peu de temps après, Bernard Challandes, le sélectionneur suisse de l’Arménie, m’appelle pour me proposer de jouer pour mon pays d’origine. Cela m’intéressait, bien sûr, mais je me posais une question essentielle : est-ce que j’allais avoir le niveau ? Car être sur le terrain, c’est une chose, mais encore faut-il être performant… Alors, j’ai discuté avec des proches, avec ma famille, et j’ai rapidement accepté. J’ai joué mon premier match avec l’Arménie en mars 2015, en Albanie (1-2), et un autre contre le Portugal (2-3) ensuite en qualifications pour l’Euro 2016.

C’était votre premier voyage en Arménie ?
Oui. Mes arrière-grands-parents avaient fui l’Arménie pour échapper au génocide. Et ils étaient venus s’installer à Marseille, où vit l'une des plus importantes communautés arméniennes d’Europe. Ni mes grands-parents ni mes parents n’avaient jamais mis les pieds en Arménie. C’est finalement moi, le plus jeune de la famille, qui l’a fait. Je me souviens de l’accueil des supporters, à l’aéroport d’Erevan. Ils étaient assez nombreux, très chaleureux. D’ailleurs, quand j’ai vu tous ces visages, ça m’a rappelé beaucoup de membres de ma famille. Il y a beaucoup de bruns ici.

Pas de bol, vous êtes blond aux yeux bleus…
Oui, mais il paraît que dans les montagnes arméniennes, il y a pas mal de blonds…

Quels étaient vos rapports avec l’Arménie, avant de jouer pour son équipe nationale ?
Mes grands-parents parlent arménien. Ma mère aussi, un peu. Parfois, j’entendais mes grands-parents communiquer dans cette langue. Il y avait aussi les décorations typiquement arméniennes, chez eux. La nourriture, lors des repas familiaux. Il y avait toujours un lien avec ce pays. Même si personne n’y était allé avant moi.

En deux ans, vous avez réussi à vous imposer dans cette sélection où se côtoient une star (Henrikh Mkhitaryan), un brésilien naturalisé (Marcos Pizzeli) qui ne joue plus en Arménie depuis six ans, un Marseillais, des mecs qui jouent en Iran, en Arménie…
Oui, et ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est ce sentiment d’appartenance à la nation arménienne. Une nation que certains ont voulu éradiquer et qui est toujours là… On est très fiers de porter ce maillot. L’Arménie a retrouvé son indépendance en 1991, c’est une jeune nation. Il y a une volonté de donner le meilleur de nous-mêmes. On a la chance d’avoir parmi nous un très grand joueur, Henrikh Mkhitaryan – qui parle d'ailleurs français – et dont l’attitude est exemplaire. Sur le terrain comme en dehors.

« J’essaie d’apprendre, mais c’est compliqué. Je connais quelques mots, qui me servent surtout sur le terrain. Dans le groupe, on communique plutôt en anglais. Quand je viens en Arménie, c’est pour quelques jours. Il y a les entraînements, les matchs… Cela laisse peu de temps pour me perfectionner en arménien. »
Vous parlez arménien ?
J’essaie d’apprendre, mais c’est compliqué. Je connais quelques mots, qui me servent surtout sur le terrain. Dans le groupe, on communique plutôt en anglais. Quand je viens en Arménie, c’est pour quelques jours. Il y a les entraînements, les matchs… Cela laisse peu de temps pour me perfectionner en arménien. C’est comme la découverte de la capitale. Je tente dès que c’est possible de mieux la connaître. C’est une ville qui s’est beaucoup développée. J’aimerais vraiment revenir ici avec mes parents, mon grand frère, pour la visiter.

L’Arménie n’a encore jamais disputé de phase finale d’une grande compétition, même si elle a, dans un passé récent, obtenu des résultats intéressants. Des objectifs ont-ils été définis ?
On veut continuer à progresser. Ces dernières années, on a obtenu de bons résultats, en battant le Danemark, la Tchéquie, en faisant match nul contre l’Italie. Il ne faut pas oublier que l’Arménie est un pays jeune. Et la sélection est majoritairement composée de joueurs ayant entre vingt et vingt-cinq ans. Le 10 juin, on va disputer un match important au Monténégro. Si on fait un résultat, on sera encore dans la course pour accrocher pourquoi pas la place de barragiste, car la Pologne est au-dessus du lot dans ce groupe. Mais le président de la Fédération, au début des qualifications, n’est pas venu nous dire qu’il fallait qu’on se qualifie pour la Coupe du monde ou qu’il fallait décrocher les barrages. Mais des pays comme l’Islande et l’Albanie ont réussi à se qualifier pour l’Euro 2016. À terme, je pense que l’Arménie peut y parvenir.

Vous êtes à un an de la fin de votre contrat à Marseille, qui vous a prêté à Veria (Grèce) au mercato hivernal. On ne va pas se mentir, l’avenir semble un peu bouché à l’OM. Et si l’OM faisait confiance aux jeunes qu’il forme, cela se saurait…
J’ai rejoint Veria en janvier, j’ai joué dix matchs. Il est évident que j’ai besoin d’être sur le terrain. Je pense donc qu’il vaut mieux que j’aille voir ailleurs. Je ne ferme aucune porte. Mes représentants s’occupent de cela. Je sais qu’à l’OM, ce sera difficile, surtout à mon poste, où il y a de la concurrence. La nouvelle direction a de grosses ambitions, un vrai projet. Le club a déjà recruté du lourd cet hiver, avec Payet et Évra. L’OM, c’est mon club de cœur. J’espère vraiment que ça marchera.

BAKU: Azerbaijan, Australia mull prospects for political, economic co-op

AzerNews, Azerbaijan
June 4 2017

By Trend

Azerbaijan’s Chargé d'Affaires in Australia Eljan Habibzade and Azerbaijan’s Honorary Consul in Australia Aydan Rzayeva met with Australian Minister for International Development and the Pacific Concetta Fierravanti-Wells, the Azerbaijani Foreign Ministry said.

The Australian minister was informed about Azerbaijan’s political and economic success, the projects implemented in energy, transport and other sectors, the Armenia-Azerbaijan Nagorno-Karabakh conflict, occupation policy.

Azerbaijan’s representatives thanked for Australia’s fair position in supporting the sovereignty and territorial integrity of the country.

In her turn, Fierravanti-Wells once again stressed the Australian government’s unchanged position of supporting Azerbaijan’s territorial integrity and sovereignty.

The Australian minister also expressed great interest in expanding relations with Azerbaijan in political, trade and economic areas. Fierravanti-Wells stressed the importance of developing interparliamentary cooperation, which is an important component of interstate relations.

The sides also discussed prospects for cooperation in the non-oil sector, which is one of the priorities of Azerbaijan's economic policy. The need for developing cooperation in such areas as agriculture, tourism, IT and the use of Australia's experience in these areas was stressed.

The Australian minister was also informed about the policy of multiculturalism and tolerance in Azerbaijan.

Fierravanti-Wells added that as Australian former deputy minister for multiculturalism affairs, she understands the importance of promoting multicultural values ​​in the current world conditions and supported Azerbaijan's efforts in that direction.

Moreover, the 25th anniversary of establishing diplomatic relations between Australia and Azerbaijan has been marked this year. The importance of mutual visits for strengthening relations and developing cooperation was also stressed during the meeting.