La Commission Europeenne Rend Son Rapport Sur Le Sud Caucase… Touj

LA COMMISSION EUROPEENNE REND SON RAPPORT SUR LE SUD CAUCASE… TOUJOURS PLUS ACCABLANT POUR BAKOU

EUROPE

La Commission europeenne a approuve les rapports 2014 relatifs a la
politique europeenne de voisinage, mettant en relief les progrès mais
aussi les echecs constates l’an dernier dans les pays de l’ex-URSS
situes aux confins meridionaux et orientaux de l’Union europeenne,
frontaliers pour la plupart de la Russie. Le rapport, publie le
25 mars, dresse un etat des lieux de l’Armenie, de l’Azerbaïdjan,
de la Georgie, de la Moldavie et de l’Ukraine. La Bielorussie, meme
si elle est membre du groupe du Voisinage europeen de l’UE, n’a pas
ete mentionnee par ce rapport, Minsk et Bruxelles n’ayant pas encore
convenu d’un plan d’action pour une politique europeenne de voisinage.

Alors que la Moldavie et la Georgie, mais aussi l’Ukraine, ont
resserre les liens avec l’UE dans le cadre de cette politique,
en concluant l’an dernier des accords d’association et de libre
echange avec Bruxelles, au grand dam de la Russie, l’Armenie tente de
preserver la cooperation avec l’UE alors qu’elle a choisi de rallier
l’Union economique eurasienne voulue par Poutine et dont elle est
devenue membre officiellement depuis le 1er janvier. Une situation
d’autant plus inconfortable d’autant que la Russie est visee par des
sanctions de l’UE pour son implication dans la crise ukrainienne,
mais il semble que Bruxelles, après en avoir voulu a Erevan pour
avoir brusquement renonce a l’integration europeenne au profit de
la Russie, ait decide de preserver ses liens avec l’Armenie, dans la
mesure du possible. C’est ce que laisse entendre le rapport europeen,
par ailleurs sans concession, qui rappelle que l’Armenie a renonce
a signer un accord majeur avec l’UE en 2013 pour rallier l’Union
economique eurasienne (UEE) dominee par la Russie.

Le rapport precise neanmoins que des negociations seront bientôt
engagees sur “un nouvel accord UE-Armenie dès lors que les objectifs
et mandats respectifs des negociations auront ete approuves”. L’UE
a par ailleurs estime que l’Armenie avait poursuivi son processus
de transition democratique en 2014, mais non sans preciser que
“certaines questions relatives aux droits de l’homme, aux libertes
fondamentales, et a l’Etat de droit, necessitent des ameliorations”. Le
rapport souligne notamment “la defiance persistante dans le système
judiciaire”, et rappelle que “la lutte contre la corruption reste un
enjeu majeur”, tout en appelant a une diversification de l’economie
armenienne.

L’Azerbaïdjan n’a certes pas choisi de rallier l’UEE, meme s’il a
developpe sa cooperation avec la Russie, notamment dans le domaine
militaire, mais il n’est pour autant pas juge apte a renforcer sa
cooperation avec l’Union europeenne. Des 5 pays etudies dans le
rapport de l’UE, c’est sans doute l’Azerbaïdjan qui a droit au
jugement le plus sevère. Les auteurs du rapport n’ont ainsi pas
menage le gouvernement azerbaïdjanais, l’accusant d’une aggravation
du climat politique dans le pays. Le rapport constate une “regression
dans le processus de transition democratique et concernant les droits
de l’homme et les libertes fondamentales, qu’il s’agisse de la liberte
de culte ou de croyance, de la liberte d’expression ou de la liberte
de rassemblement”. Il souligne que la situation des organisations
issues de la societe civile s’est considerablement degradee du fait
d’un arsenal de mesures juridiques plus restrictives des droits et
libertes, comme l’attestent “le grand nombre de defenseurs reconnus
des droits de l’homme qui ont ete jetes en prison, les restrictions
a la libre circulation des personnes, ou encore le gel des comptes
bancaires des organisations issues de la societe civile”.

L’UE appelle Bakou a ameliorer la situation de la democratie et des
droits de l’homme dans le pays et a creer un environnement politique et
legal plus constructif et plus sain pour la societe civile. Le rapport
evoque aussi le conflit du Karabagh, soulignant que la situation de la
securite dans le territoire conteste “reste un sujet de preoccupation
majeur, en raison d’incidents et de dommages sans precedent depuis
1994, mais aussi d’une rhetorique belliqueuse et d’une course aux
armements toujours plus visibles”. Il est peu probable que ce rapport,
pas plus que les precedents, ait quelque incidence sur la politique du
president azeri Ilham Aliev, qui avait declare quelques jours plus tôt,
dans une allocution publique, que les accords internationaux etaient >…

vendredi 27 mars 2015, Gari (c)armenews.com

From: Baghdasarian

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