L’armée reprend la ville de Kessab frontalière de la Turquie

SYRIE
L’armée reprend la ville de Kessab frontalière de la Turquie

Damas, 15 juin 2014 (AFP) – L’armée syrienne a repris dimanche aux
rebelles la ville à majorité arménienne de Kassab (nord-ouest), proche
d’un poste frontalier stratégique avec la Turquie, a annoncé la
télévision d’Etat.

“Les unités de l’armée rétablissent la sécurité et la stabilité dans
la ville de Kassab dans la province de Lattaquié après avoir avoir tué
un grand nombre de terroristes et détruit leurs armes”, a indiqué la
chaîne, en référence aux insurgés qui contrôlaient la ville depuis
plus de deux mois.

Beyrouth, 14 juin 2014 (AFP) – Les rebelles et leurs alliés du Front
al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) se sont retirés samedi de >, une ville frontalière de la Turquie qu’ils avaient conquise
en mars, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme
(OSDH).

“La plupart des combattants du Front al-Nosra et des brigades
islamistes se sont retirés de Kassab, laissant derrière eux un nombre
réduit de combattants”, a indiqué l’OSDH.

Les forces gouvernementales ont pour leur part envoyé des chars dans
les villages voisins, signalant une reconquête imminente de la ville
par l’armée. Ce retrait est survenu alors que les “troupes du régime
soutenues par des hommes du Hezbollah libanais ainsi que d’autres
combattants arabes et asiatiques avaient avancé (dans le village
voisin de) Nabaein”, selon l’OSDH.

Ces informations ont été confirmées par des militants de l’opposition
selon qui les combattants d’Al-Nosra et des brigades rebelles
s’étaient retirés vers les bastions rebelles de la région de Jabal
al-Akrad, non loin de Kassab.

La localité arménienne de Kassab est stratégique du fait qu’elle est
située près de l’unique passage frontalier avec la Turquie dans la
province de Lattaquié, fief de la communauté alaouite à laquelle
appartient le président Bachar al-Assad.

Quand le poste frontière de Kassab est tombé aux mains des rebelles
en mars, il était le dernier point de passage à la frontière de la
Turquie encore opérationnel aux mains du régime.

NDLR : Contrairement à ce qu’affirme cette dépêche de l’AFP sur la foi
de l’OSDH, le poste de douane, situé à 6 km de Kessab, n’était qu’un
prétexte à l’attaque menée par le Front Al-Nosra, car il n’est pas du
tout stratégique. Comme le rappelle Fabrice Ballanche (Directeur du
Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Méditerranée et le
Moyen-Orient)dans le dossier consacré à Kessab du N°207 de Nouvelles
d’Arménie Magazine, > D’ailleurs, comme
le rappelle également Fabrice Ballanche dans une analyse à paraître
dans le N° de juillet de NAM, “trois mois après la prise de Kessab,
les rebelles n’avaient toujours pas avancé vers Lattaquié, bien au
contraire, ils était confinés dans le bourg de Kessab, ayant abandonné
la vallée du Kaladouran et les hauteurs de Chalma”. Cette attaque du
dernier village arménien de la région procédait donc bien d’une
volonté de nettoyage ethnique, réalisée avec au moins l’aval de la
Turquie.

Plan de l’attaque contre Kessab, par Fabrice Ballanche
dimanche 15 juin 2014,
Ara (c)armenews.com

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=100795

Emil Lazarian

“I should like to see any power of the world destroy this race, this small tribe of unimportant people, whose wars have all been fought and lost, whose structures have crumbled, literature is unread, music is unheard, and prayers are no more answered. Go ahead, destroy Armenia . See if you can do it. Send them into the desert without bread or water. Burn their homes and churches. Then see if they will not laugh, sing and pray again. For when two of them meet anywhere in the world, see if they will not create a New Armenia.” - WS