Turquie : croissez et multipliez-vous !

Turquie : croissez et multipliez-vous !

Publié le : 10-08-2012

Info Collectif VAN – – « Les minorités reconnues
de Turquie devraient faire en sorte d’augmenter leur taux de natalité
afin que leurs populations s’accroissent », a déclaré le 7 août le
vice-premier ministre Bülent Arinç, au cours d’un repas de rupture du
jeûne (iftar), avec des représentants non-musulmans à Ankara. « Vos
taux de natalités sont bas. Le Premier ministre a donné un chiffre, je
ne veux pas le répéter, mais j’aimerais que votre population augmente
», a-t-il dit aux communautés des minorités, faisant référence Ã
l’appel du Premier ministre Recep Tayyip ErdoÄ?an aux familles turques,
leur demandant d’avoir trois enfants chacune. » Et d’ajouter plus loin
que la Turquie se préoccupe de ses minorités, qu’elle souhaite le
retour de leur membres partis à l’étranger et que « Tant que les gens
exprimeront leurs demandes d’une façon civilisée, légale et
démocratique, sans recourir à la violence ou à la terreur comme une
voie vers une solution, il n’y aura pas de problèmes. » Il suffit donc
de faire des réclamations poliment¦ Le Collectif VAN vous livre la
traduction d’un article en anglais paru sur le site turc Hurriyet
Daily News le 9 août 2012.

Légende photo : Le vice-président de l’AKP Hüseyin Çelik (2e à gauche)
et le vice-premier ministre Bülent Arinç (au milieu) réunis avec les
représentants des fondations des minorités. Photo AA.

Hurriyet Daily News

Multipliez-vous, déclare Arinç aux minorités

ANKARA – Anatolia News Agency

Les minorités reconnues de Turquie devraient faire en sorte
d’augmenter leur taux de natalité afin que leurs populations
s’accroissent, a déclaré le 7 août le vice-premier ministre Bülent
Arinç, au cours d’un repas de rupture du jeûne (iftar), avec des
représentants non-musulmans à Ankara.

« Vos taux de natalités sont bas. Le Premier ministre a donné un
chiffre, je ne veux pas le répéter, mais j’aimerais que votre
population augmente », a-t-il dit aux communautés des minorités,
faisant référence à l’appel du Premier ministre Recep Tayyip ErdoÄ?an
aux familles turques, leur demandant d’avoir trois enfants chacune.

Arinç a également parlé du nombre des non-musulmans partis Ã
l’étranger en raison d’expériences douloureuses. « Si seulement ils
revenaient pour que nous puissions vivre de nouveau ensemble. Je crois
que cela se réalisera à l’avenir », a ditArinç.

Évoquant la restitution en cours des propriétés appartenant aux
fondations des minorités, le vice-premier ministre a dit que la
question la plus urgente était le retour des biens immobiliers pris
aux fondations. Environ 165 fondations des minorités tombent dans
cette catégorie, mais le nombre pourrait augmenter, a-t-il dit.

Arinç a également dit que 42 fondations des minorités avaient réclamé
218 biens immobiliers et que 43 d’entre eux avaient été reconnus,
tandis que 25 ne l’avaient pas été. Une compensation a été versée dans
un cas, tandis que des réparations sur d’autres propriétés sont en
cours, a-t-il ajouté.

Progrès lent et régulier sur les minorités

S’exprimant lors du dîner, le vice-président du Parti pour la justice
et le développement (AKP), Hüseyin Çelik, s’en est pris au Parti
illégal des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour ses tactiques
violentes.

« Ã chaque fois nous prenons des mesures démocratiques et effectuons
des améliorations concernant des demandes raisonnables, légales et
rationnelles de citoyens kurdes, le PKK et ses partisans disent : ‘
Est-ce que tout cela se passe tout seul ? Nous répandons du sang, en
tuant et étant tué ; en retour, nous obtenons des compromis petit Ã
petit ‘ », a dit Çelik.

« Et nous leur disons, ‘ Vous avez répandu le plus de sang dans les
années 1990. Mais alors, la volonté politique de montrer la mentalité
de l’AKP n’était pas présente. Seuls les aspects militaires de la
question ont été discutés. Nous faisons des améliorations en ce qui
concerne nos citoyens non-musulmans et les fondations des minorités.
Nous ne le faisons pas, parce que nous avons peur d’eux lorsqu’ils
prennent les armes et se dirigent vers les montagnes [pour combattre].
Tant que les gens exprimeront leurs demandes d’une façon civilisée,
légale et démocratique, sans recourir à la violence ou à la terreur
comme une voie vers une solution, il n’y aura pas de problème », a
déclaré le vice-président du parti.

Çelik a également relaté une histoire d’un ami syriaque, qui disait
que la communauté avait ouvert un jardin d’enfants, mais était
incapable d’offrir un enseignement dans la langue syriaque.

« Je l’ai pris comme un déshonneur. Ils ouvrent une école, la langue
d’enseignement est le turc, mais vous ne leur permettez pas d’avoir
l’option d’un enseignement dans la langue maternelle », a dit Çelik. «
Bien sûr, vous ne pouvez pas faire ça. Tout n’est pas rose. Il y a
toujours tant de choses à faire. Nous surmonterons de tels obstacles
grce au dialogue. »

9 août 2012

©Traduction de l’anglais C.Gardon pour le Collectif VAN ` 9 août 2012
` 07:00 –

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Source/Lien : Hurriyet Daily News

http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=66287
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