TOUMANIAN DOIT SE RETOUNER DANS SA TOMBE
Gari
armenews.com
vendredi 20 janvier 2012
Un homme d’affaires georgien qui avait pu acquerir quatre des
septs pièces de la maison dans laquelle vecut le grand ecrivain
armenien Hovannes Toumanian a mis en en vente sa propriete, suscitant
l’emoi de la communaute armenienne de Georgie et de l’Armenie, dont
le gouvernement envoyait une delegation a Tbilisi pour tenter de
regler le problème. Car l’operation immobilière, en apparence anodine,
risque de degenerer en incident diplomatique, le proprietaire georgien,
Archil Lezhav, fils d’un riche homme d’affaires de Tbilisi, ayant emis
l’intention de ceder son bien a une joint venture turco-georgienne,
GeoTuran.
La transaction est justifiee par des arguments humanitaires, le
proprietaire pretextant que la vente servirait a payer les soins
medicaux de son père.
Quelques semaines auparavant, l’Union des Armeniens de Tbilisi avait
tire la sonnette d’alarme, en publiant un communique dans lequel elle
rappelait que “le monument historique etait devenu la propriete d’un
homme d’affaires dans les annees 1990. L’homme d’affaires avait mis
en vente son bien immobilier, et la joint venture turco-georgienne
‘GeoTuran’ veut se porter acquereur de ce bien pour en faire un hôtel
ayant vocation a accueillir des travailleurs turcs.
La direction de la compagnie a meme demande a l’arrière petite-fille
du grand poète armenien, Alina Tumanian, qui occupe l’autre partie
de l’immeuble, de la lui vendre, mais elle a rejete cette offre”.
Lors d’une conference de presse le 18 janvier a Erevan, Irma
Safrazbekyan, l’un des descendants de Toumanian, avait regretted
que l’Armenie ne se soit pas portee elle-meme acquereur de la maison
quand il en etait encore temps. “Avec mon epoux, j’ai eu l’occasion de
rencontrer Lezhav senior en 2004. C’etait un homme fort sympathique,
qui savait qui etait Toumanian et connaissait son importance, et etait
donc oppose a toute initiative visant a denaturer sa maison familiale.
Il aurait ete alors dispose a ceder le bien immobilier pour un montant
de 25 000 dollars.
Mais a l’epoque, le gouvernement armenian avait fait valoir qu’il ne
pouvait pas debloquer une telle somme”, pourtant bien en dessous de
la valeur immobiliaire pour ne pas dire historique et symbolique,
du lieu”, a explique Mme Safrazbekyan devant les journalistes. La
vente annoncee a la societe turco-georgienne a pourtant finalement
fait reagir le gouvernement armenien, qui a envoye a Tbilisi
une delegation conduite par le president de l’Union des ecrivains
d’Armenie, Levon Ananian, en vue de negocier avec Lezhava junior. La
lenteur du gouvernement armenien devrait lui coûter cher, s’il veut
vraiment respecter les mannes de Toumanian et empecher que de nouveaux
proprietaires turco-georgiens leur fassent offense. M.Ananian a indique
que conformement aux cours de l’immobilier actuellement a Tbilisi,
l’appartement de quelque 120 m² coûterait environ 70 000 dollars.
Des representants de Georgia Touran avaient rendu visite la veille a
Alyona Toumanian, l’arrière petite-fille du poète, pour lui demander
de leur ceder les trois autres pièces dont elle est proprietaire. Elle
a adresse une fin de non recevoir a leur demande. Alyona Toumanian
a fait savoir a Irma Safrazbekyan qu’elle n’accepterait de ceder son
bien qu’a la seule condition que Lezhava accepte quant a lui de ceder
les quatre pièces dont il est proprietaire a la communaute armenienne,
et rendre ainsi au lieu sa vocation culturelle. L’ecrivain et critique
litteraire Hovik Charkhchian s’est pour sa part montre confidant
quant a l’issue de la mission de la delegation armenienne a Tbilisi.