Aznavour Enchante Deauville Sans Chanson

AZNAVOUR ENCHANTE DEAUVILLE SANS CHANSON
Stephane

armenews
5 mai 2010

C’etait l’evenement du salon Livres & musiques. Une rencontre avec le
venere Charles Aznavour. Pas de musique mais une heure de discussion
libre avec un artiste qui l’est tout autant. Reportage

Monique avait prevenu sa soeur Colette. " Quand il arrive, je me lève,
je lui donne mon truc et hop, le bisou ! " Charles Aznavour entre sur
le côte du salon des Ambassadeurs du casino de Deauville. Bras leve,
il salue la foule. Standing ovation. Il est a peine assis que cette
fan venue du Bessin est plantee devant lui. " Je connais le monsieur
mais pas la dame ", plaisante Philippe Meyer, journaliste, au micro.

Monique n’en a cure. Avant de retourner s’asseoir sagement, elle a
donne a " Papa Charles Aznavour " la lettre qu’elle lui avait ecrit.

" Mon pays, c’est la France "

Parce que, comme elle le dira plus tard au micro : " Vous etes tout
pour moi ". L’histoire de Monique, c’est celle d’une petite fille
qui a perdu son père trop tôt. Mais de lui, elle savait qu’il etait
petit et maigre. Un peu a l’image du frele chanteur de varietes
qu’elle regardait avec fascination dans le televiseur en noir et
blanc. Un demi-siècle plus tard, elle a tout ecoute et tout appris
de lui. Elle l’a vu sur scène mais comme ca, jamais. Alors samedi,
elle est venue avec sa jeune soeur. Et rien n’aurait pu l’empecher
d’approcher son grand Charles a elle.

Car Charles Aznavour est la, assis a côte de Philippe Meyer. Chacun
porte la rosette rouge et leur discussion avance doucement au rythme
des questions du chroniqueur. Le chanteur evoque ses debuts, quand la
presse le jugeait " trop petit, trop laid et trop depourvu de voix
pour pouvoir reussir ". Ses venues a Deauville en première partie
d’Edith Piaf : " Partout où je passais avant elle, je faisais un bide.

" La scène : " J’ai invente un style ". La chanson d’aujourd’hui : "
On ne raconte plus d’histoire, il est temps de revenir a des choses
plus legères. " Sa longevite : " J’avais dit que j’arreterais a
120 ans. Je le ferai peut-etre a 110. " Ses racines : " Je suis
d’origine armenienne mais mon pays, c’est la France. " La burqa :
" Les jeunes Francaises n’en veulent pas. " Ses chansons : " Dans ma
vie, j’ai tout chante et je ne sais pas comment font les autres pour
trouver de nouveaux sujets. " La chanson francaise : " Le monde entier
peut nous envier mais ils n’auront jamais Trenet, Ferre ou Brel. "
L’enseignement : " Les professeurs sont très importants. Il faut les
ecouter, pas les gifler ! "

Le public ecoute religieusement. Il applaudit quand le chanteur se
declare " contre les segregations " ou affirme que " deux cultures
apportent enormement ". Il rit quand Charles Aznavour lâche : " Je
suis instruit, j’ai mon certificat d’etudes. " Et il s’emeut de voir
le petit David, garconnet d’origine armenienne, peiner a se souvenir ce
que lui a souffle sa mère. Son frère est la pour lui sauver la mise. "
On vous adore et on veut vous faire la bise. " Les deux garcons montent
sur scène avec leur petite soeur. Charles Aznavour accueille avec
un sourire bienveillant ces representants d’une cinquième generation
d’Aznavourophiles. Et comme dirait Monique hop, le bisou !

Dimanche 2 mai, de 11 h a 13 h, Charles Aznavour dedicace ses livres
dans le salon des Ambassadeurs du casino Barrière de Deauville.