UN ARMENIEN DE NATIONALIE FRANCAISE, SARKIS HATSPANIAN, SOUS LE COUP D’UNE EXPULSION DU TERRITOIRE AENNIEN
Nouvelles d’Arméni
vendredi10 octobre 2008, par Stéphane/armenews
France
ARMENIE
Des policiers en civil sont devant la porte de son appartement dans
lequel il est retranché
Sarkis Hatspanian, ancien combattant du Karabagh originaire de Turquie
et de nationalité francaise vivant sur le sol arménien depuis de
nombreuses années est sous le coup d’une possible expulsion. Après
avoir participé aux manifestations de l’opposition en février
dernier et s’être exprimé plusieurs fois lors des meetings, Sarkis
avait réussi a s’enfuir le 1er mars au matin lors de l’intervention
des forces de l’ordre qui ont fait évacuer la place de l’opéra aux
membres de l’opposition qui l’occupaient depuis une semaine. Depuis,
Sarkis Hatspanian se cachait, et ses proches affirmaient qu’ils
n’avaient aucune nouvelle de lui. Il y a deux jours, il aurait
cependant regagné Erévan et dans la nuit du 8 au 9 octobre, il est
rentré dans son appartement du centre-ville où vivent sa femme Hasmig
et ses deux enfants. Plusieurs policier auraient alors immédiatement
été placés en faction devant sa porte et s’y trouvaient toujours
vers 11 heures ce matin. Motif : depuis le 10 mars, sur décret
présidentiel de Robert Kotcharyan, le passeport de dix ans de Sarkis
Hatspanian a été annulé et il se trouve donc de facto et de jure
au regard de la législation arménienne illégal sur le territoire
arménien. Hasmig, la femme de Sarkis Hatspanian, derrière la porte
fermée, explique pour sa part qu’elle n’a jamais entendu parlé avant
ce matin de cette suppression du passeport de dix ans de son mari, dont
elle n’avait donc par ailleurs aucune nouvelle depuis sa fuite. Selon
les policiers en civil stationnés devant la porte de l’appartement
familial la décision aurait été annoncée via les media.
Prévenue, la députée du parti Héritage Anahide Barghchian s’est
rendue sur les lieux pour tenter d’y voir plus clair sur ce cas. De
même, deux représentants du bureau de l’Ombusman sont arrivés
sur place vers 11h30 ce matin et ont pris connaissance comme ils
pouvaient, par la voix d’Hasmig depuis l’appartement et via les
policiers gardant la porte, de la situation. Les policiers, engageant
la conversation tant avec les voisins, les journalistes présents et
les représentants du bureau de l’Ombusman, ont expliqué qu’il ne
s’agissait d’emmener Sarkis Hatspanian pour déportation immédiate par
air – soit l’équivalent arménien de nos charters pour illégaux en
France – mais dans un premier temps, Â" de l’inviter a se rendre dans
les locaux de la police Â" pour l’informer de sa situation au regard de
la législation sur le droit de séjour en Arménie. Jointe plusieurs
fois sur son portable qu’elle ne décroche pas personnellement, la
vice ministre chargée de la diaspora Hranoushe Hagopian n’a toujours
pas fait de déclarations a ce sujet. Depuis son appartement, par
téléphone, Sarkis Hatspanian s’est cependant exprimé pour les
médias, affirmant notamment sa volonté de rester en Arménie. Il
a confirmé qu’il n’était pas au courant de cette suppression et
qu’a sa connaissance il était le seul Arménien de la diaspora a
se voir ainsi supprimer son passeport, qui était valable jusqu’en
2011. Il ajoute qu’aucune raison n’est notifiée quant a la raison
de la suppression et que par ailleurs sa femme étant arménienne de
nationalité, il n’est de toutes manières pas déportable.
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