Affaire Dink: La Famille Reclame Des Poursuites Judiciaires Contre L

AFFAIRE DINK: LA FAMILLE RECLAME DES POURSUITES JUDICIAIRES CONTRE LA POLICE

Agence France Presse
15 mars 2007 jeudi 1:16 PM GMT

Les avocats de la famille de Hrant Dink, journaliste turc d’origine
armenienne assassine le 19 janvier, ont reclame jeudi a Istanbul
l’ouverture de poursuites judiciaires contre des responsables de la
police, impliques selon eux dans le meurtre.

"Nous venons de deposer auprès du Parquet une requete demandant
l’ouverture d’une enquete (penale) contre tous les agents publics
vises par une procedure administrative en lien avec ce dossier",
a declare a la presse Me Bahri Bayram Belen en sortant du tribunal
stambouliote instruisant l’affaire.

"Nous pensons que si les responsabilites restent imputees a quelques
enfants de familles pauvres de Trabzon, la dimension politique de
ce crime sera passee sous silence", a-t-il poursuivi. "Nous pensons
qu’il s’agit du travail d’une organisation bien structuree (…)
voulant nuire au fonctionnement democratique de la Turquie".

Le meurtre de Dink, abattu devant le siège de son journal bilingue
Agos, a Istanbul, a ete impute par la police a Ogun Samast, un chômeur
de 17 ans originaire de Trabzon, un bastion nationaliste du nord-est
du pays.

L’assassin presume a ete rapidemment arrete avec 10 complices presumes,
tous proches de milieux ultra-nationalistes haïssant le journaliste en
raison de ses prises de position sur le genocide armenien de 1915-1917,
que la Turquie nie categoriquement.

L’affaire a cependant provoque un scandale, la presse reprochant a
la police d’Istanbul de ne pas avoir su assurer la protection de Dink
alors qu’elle avait obtenu des informations sur le projet d’assassinat
un an avant sa realisation.

Une enquete administrative preliminaire a ete lancee contre le chef
de la police d’Istanbul Celalettin Cerrah et un des ses ex-adjoints,
tandis que le gouverneur et le chef de la police de Trabzon, accuses
de negligence, ont ete limoges fin janvier.

Montrant a la presse une copie d’une note de la police de Trabzon
informant celle d’Istanbul du projet de meurtre, l’avocate Fethiye
Cetin a affirme que pas moins de 17 messages similaires avaient
circule.

"Cela prouve qu’il n’y a pas eu de negligence ou d’oubli, mais
une participation consciente de certaines autorites a ce crime",
a-t-elle dit.

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