ANNEE DE L’ARMENIE: LE SCULPTEUR HAIRABEDIAN REVèLE LES PIERRES DE GARRIGUE
Agence France Presse
8 fevrier 2007 jeudi 7:07 AM GMT
Le sculpteur Henri Aram Hairabedian propose jusqu’au 25 fevrier a la
chapelle des Jesuites a Nîmes une touchante ode a la pierre dans son
exposition "Karastan, mille et une pierres de garrigues", organisee
dans le cadre de l’Annee de l’Armenie en France.
Ce petit-fils d’un bijoutier de Samsun (Turquie), installe depuis
1993 sur la colline de Dions, dans la campagne gardoise, entend
"accompagner la pierre brute pour lui permettre de reveler sa sauvage
et riche identite".
Il glane au gre de ses promenades des pierres de toutes couleurs,
formes et dimensions, des calcaires mais aussi des grès, qui possèdent
deja, a ses yeux, "du talent, de l’emotion et de l’originalite".
Le sculpteur, qui a travaille le marbre de Carrare (Italie), ne
pretend pas les transformer mais dit "comprendre leurs formes,
respecter leur etat de nature, leur fragilite et leur robustesse,
leur rugosite et leurs felures" et "chercher sous la gangue, la
pulsation subtile d’une veine".
De ces pierres sont nees des formes plurielles, allongees ou debout,
gravees, sculptees et parfois polies. Ce sont des silhouettes graciles
et etirees de femmes ou d’hommes ou bien des visages qui semblent
avoir ete deja contenus dans ces pierres et comme arraches a elles.
"Quand la beche du paysan d’Armenie heurte la pierre, cela lui rappelle
son destin et la durete de la terre et de son histoire. L’un beche
pour survivre, l’autre sculpte pour survivre aussi, leurs destins
sont les memes", souligne l’ecrivain et plasticien Denis Donikian
pour presenter cette exposition empreinte de finesse et de serenite.
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