Appel De La Federation Euro-Armenienne A L’Occasion Du 90 EmeAnniver

FEDERATION EURO-ARMENIENNE
pour la Justice et la Démocratie
Avenue de la Renaissance 10
B-1000 Bruxelles
Tel: +32 2 732 70 26
Tel/Fax: +32 2 732 70 27
Email : [email protected]

COMMUNIQUE DE PRESSE
pour diffusion immédiate
19 avril 2005
Contact :Talline Tachdjian
Tel/Fax :+32 2 732 70 27

APPEL DE LA FEDERATION EURO-ARMENIENNE A L’OCCASION DU 90 EME ANNIVERSAIRE
DU GENOCIDE DES ARMENIENS

Bruxelles, Belgique – A l’occasion du 90ème anniversaire du Génocide
des Arméniens, la Fédération Euro-Arménienne appelle la société
civile européenne, les représentants de la vie associative, les
survivants du génocide des Arméniens, les enfants des rescapés du
génocide, les représentants d’associations de Défense des victimes
de génocides et de crimes contre l’Humanité, les représentants
d’associations de Défense des Droits de l’Homme, les représentants
des associations et organisations signataires de la Charte des
Arméniens d’Europe, et les acteurs de la vie politique en Europe,
à signer un appel aux institutions démocratiques et exécutives de
l’Union européenne, afin qu’elles commémorent dignement le 90ème
anniversaire du 1er génocide du XXème siècle, et qu’elles intègrent
l’exigence de reconnaissance des Parlements nationaux et du Parlement
européen dans les documents officiels des négociations futures.

La Fédération Euro-Arménienne considère que cet anniversaire,
l’année même des négociations avec la Turquie, devra être un
tournant dans la place accordée à la question du génocide, par
l’exécutif européen, dans ses relations avec la Turquie.

La Commission européenne y avait fait allusion, dans son dernier
rapport sur la Turquie, dans le cadre des perspectives de sa politique
régionale, en omettant toutefois d’employer le terme de génocide,
et en la confinant aux simples relations bilatérales de la Turquie
avec l’Arménie.

« Accepter un pays négationniste en son sein est avant tout un
problème grave pour le futur de l’Europe ; l’exécutif européen ne
peut plus ignorer les appels incessants des Parlements nationaux et
du Parlement européen dont la résolution du 15 décembre dernier
demandait à la Commission et au Conseil européens d’exiger de la
Turquie la reconnaissance du génocide», a déclaré Hilda Tchoboian,
Présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

La Fédération rappelle que les pays européens ont été les témoins
de cette extermination, commise aux confins de l’Europe ; certains ont
été impliqués dans sa mise en exécution. D’autres ont promis de
faire justice et de poursuivre l’Etat responsable et ses dirigeants
coupables ; rien de tout cela n’a été fait en raison de la politique
de compromissions des Alliés, qui a abouti à l’amnésie générale
en Europe sur cette tragédie.

« L’Europe constitutive de ces mêmes Etats n’est pas exempte
de ce grand crime ; aujourd’hui un devoir de mémoire s’impose
à nous comme à aux Institutions démocratiques européennes »,
rappelle Hilda Tchoboian.

L’appel de la Fédération Euro-Arménienne est ouvert à tous les
démocrates et organisations constitutives de la société civile
européenne.

Le texte est disponible sur et ci-dessous. Si vous
n’avez pas la possibilité de le signer en ligne, merci de l’imprimer,
de le signer et de nous le renvoyer à

FEDERATION EURO-ARMENIENNE
Avenue de la Renaissance 10
B-1000 BRUXELLES
BELGIQUE

Fax: +322 732 70 27
E-mail: [email protected]

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APPEL EUROPEEN A L’OCCASION DU 90 EME ANNIVERSAIRE DU GENOCIDE DES ARMENIENS

Il y a 90 ans, le gouvernement jeune-turc de l’empire ottoman
déclenchait, organisait et exécutait la destruction délibérée
du peuple arménien. En moins de deux ans, 1 500 000 Arméniens ont
été arrachés à leurs domiciles, déportés dans le désert dans
des conditions inhumaines, et systématiquement mis à mort ; hommes,
femmes et enfants. Ce génocide, a été perpétré dans le cadre
d’une idéologie raciale et dans l’objectif de spolier les terres
ancestrales du peuple arménien, a constitué la réponse aux appels
à la liberté, à l’égalité, à la justice sociale et à l’Etat
de droit du peuple arménien.

Aujourd’hui, il reste moins de 70 000 Arméniens reconnus comme tels,
en république de Turquie.

Les conséquences de ce crime sont incalculables et perdurent jusqu’à
nos jours. Au-delà des souffrances inouïes qu’il a occasionnées,
le génocide a été pensé comme l’ outil de création d’une nation
turque dans une Anatolie turquifiée. Les organisateurs, tous membres
du gouvernement de l’époque, ont ainsi délibérément détruit
le patrimoine national de la civilisation arménienne. Ils ont
également organisé la spoliation des propriétés arméniennes
afin de transférer l’économie nationale aux mains du seul peuple
turc. Le gouvernement turc a ainsi conçu la destruction du peuple
arménien en entreprise nationale.

La République turque a de la sorte été fondée sur l’extermination
des Arméniens et sur l’expulsion des survivants et des autres
minorités notamment chrétiennes ; Créée par les organisateurs du
Génocide eux-mêmes, elle a accru le préjudice moral et matériel
dont elle est responsable, par la destruction continue des vestiges du
patrimoine d’Arménie Occidentale, par l’oppression de sa minorité
arménienne restante et par une négation haineuse et agressive de
la réalité du Génocide.

La Communauté internationale, et singulièrement les Etats
européens, avait, en son temps, immédiatement condamné ce
crime “de lèse-Humanité”, en affirmant qu’elle engagerait des
poursuites contre l’Etat criminel et contre les responsables de cette
politique. Confrontée cependant à la montée de la Turquie moderne
et à ses avances commerciales, elle avait progressivement abandonné
ses engagements de Justice.

Depuis lors, face au négationnisme de l’Etat turc, l’Europe a reconnu
le génocide par une résolution du Parlement européen le 18 juin
1987 ; par ailleurs, de nombreux Parlements nationaux des Etats
membres l’ont reconnu officiellement.

De 2000 à 2004, le Parlement européen a régulièrement appelé la
Turquie à assumer ses responsabilités en reconnaissant elle-même
le génocide.

Aujourd’hui, à l’occasion du 90ème anniversaire du 1er génocide du
XXème siècle, et à la veille des négociations d’adhésion de l’UE
avec la Turquie, nous affirmons qu’accepter la négation du génocide
par ce pays, c’est mettre en danger les valeurs de justice et de paix,
fondatrices de l’Europe.

Nous,
РRepr̩sentants de la vie associative et de la soci̩t̩ civile europ̩enne
РSurvivants du g̩nocide des Arm̩niens
РEnfants et petits enfants des rescap̩s du g̩nocide des Arm̩niens
– Représentants d’associations de Défense des victimes de génocides et de
Crimes contre l’Humanité
– Représentants d’associations de Défense des Droits de l’Homme
РRepr̩sentants des associations et organisations signataires de la Charte
des Arméniens d’Europe
РActeurs de la vie politique europ̩enne

РConsid̩rons que la Turquie actuelle reste juridiquement
et politiquement responsable de ce Crime contre l’Humanité.

РConsid̩rons que la Turquie doit reconnątre sa
responsabilité dans ce crime

– Appelons les institutions européennes à commémorer
solennellement le génocide des Arméniens durant l’année 2005,

– Appelons l’exécutif européen, la Commission et le Conseil
européens, à mettre en application les reconnaissances
du génocide par les peuples européens, en intégrant
l’exigence exprimée par le Parlement européen sur la
reconnaissance du génocide dans les documents officiels
du cadre des négociations avec la Turquie.

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