Erdogan a pu imposer aux militaires nouvelle politique exterieure

Le Monde, France
07 octobre 2004

M. Erdogan a pu imposer aux militaires une nouvelle politique
extérieure

UNION EUROPEENNE La Commission européenne entrouvre la porte à la
Turquie

En deux ans, les positions turques sur les Etats-Unis, Chypre,
l’Arménie ou l’Iran ont sensiblement évolué

Marie Jégo

DÈS SON ARRIVÉE au pouvoir en novembre 2002, le premier ministre
turc, Recep Tayyip Erdogan, n’a eu de cesse d’affirmer sa propre
ligne en politique étrangère. Ce domaine était considéré jusque-là
comme la prérogative des généraux, qui ont la haute main sur toute
une série de sujets sensibles – Chypre, le partenariat stratégique
avec les Etats-Unis, les accords signés avec Israël. Outre
l’intégration de son pays à l’Europe, dont il a fait sa priorité,
Recep Tayyip Erdogan souhaiterait renouer avec le « caractère
accommodant qui était celui de l’Empire ottoman à son ge d’or »,
expliquait récemment au quotidien Zaman, Ahmet Davutoglu, l’un de ses
conseillers.

Cette « nouvelle orientation » s’est surtout fait sentir à propos de
l’Irak, lorsque le Parlement turc s’est opposé à deux reprises, en
2003, à l’entrée des troupes américaines en Irak via la Turquie,
malgré la promesse d’une assistance financière de 18 milliards de
dollars. « L’assertion selon laquelle Ankara s’aligne toujours sur la
position américaine dans la région ne vaut plus », affirme le
politologue américain Phil Gordon de la Brookings Institution, de
passage à Paris à l’occasion d’un colloque organisé par l’Institut
d’études de sécurité.

L’autre tournant pris par M. Erdogan concerne Chypre. La rhétorique
nationaliste de Rauf Denktash, le chef de la communauté
chypriote-turque soutenu par l’establishment kémaliste, a été rejetée
par la nouvelle équipe au pouvoir à Ankara. Malgré l’échec du
référendum organisé en avril sous l’égide de l’ONU sur la
réunification de l’île – du fait du « non » des Chypriotes grecs-, la
« question chypriote » n’est plus perçue aujourd’hui en Turquie comme
le seul apanage de l’establishment kémaliste, prompt à en faire l’une
de ces « causes nationales » (tout comme la question kurde ou
arménienne ou le culte d’Atatürk) qui ne souffrent aucune discussion.
Nombre d’hommes d’affaires turcs voient surtout Chypre comme un
obstacle à l’intégration européenne de leur pays.

Depuis 2002, le gouvernement turc s’est fermement engagé dans un
processus de normalisation des liens avec son voisinage, prolongeant
la diplomatie de « réchauffement » des relations avec la Grèce
entamée dès 1999 par l’ancien ministre des affaires étrangères Ismaïl
Cem. Aujourd’hui, loin de la posture guerrière adoptée par Ankara à
l’époque où Damas hébergeait le chef kurde Abdullah Öcalan, les
relations avec la Syrie se sont apaisées.

De même, malgré le blocus économique et le silence maintenu sur le
génocide arménien, les contacts avec Erevan sont permanents, même
s’ils n’ont pu aboutir à l’ouverture de la frontière entre les deux
pays. « La réalité n’est pas la même selon qu’elle est vue par les
Arméniens d’Arménie ou par ceux de la diaspora aux Etats-Unis et en
Europe », déplore le professeur Ahmet Evin de l’université Sabanci à
Istanbul.

Avec la Géorgie, le rapprochement est significatif, surtout depuis
l’arrivée des bérets verts américains dans la région. En fait, cette
coopération, placée sous la bannière de l’OTAN, apparaît clairement
comme le domaine réservé des militaires turcs. Autre chasse gardée de
l’armée, le partenariat militaro-stratégique avec Israël, instauré
depuis 1996 et pierre angulaire de la politique américaine dans la
région, ne souffre aucune remise en cause.

Pourtant, un certain consensus prévaut entre militaires et
gouvernement, chacun jouant la partition qui lui revient. Ainsi en
juin, lors d’une opération de l’armée israélienne dans le camp de
réfugiés de Rafah, Recep Tayyip Erdogan n’a pas hésité à condamner la
« terreur d’Etat » pratiquée par Israël envers les Palestiniens,
sachant qu’il était dans son rôle.

Ces avancées du pouvoir civil, engagé désormais dans un processus
permanent de consensus avec l’institution militaire, semblaient
impossibles il y a seulement huit ans, à l’époque du premier ministre
islamiste Necmettin Erbakan (1996-1997), évincé par l’armée le 28
février 1997.

« L’esprit du 28 février soufflera pendant mille ans », avait prévenu
en 2001 le chef d’état-major Huseyin Kivrikoglu en quittant son
poste. Rien de tel ne s’est produit depuis la prise de fonctions de
son successeur, Hilmi Ozkök, favorable à un rôle moindre des généraux
en politique. Au contraire, le Conseil national de sécurité (MGK), la
structure qui décide des grandes orientations de politique étrangère
du pays, est, conformément à la demande de Bruxelles, entré depuis
2003 dans un processus de réduction du rôle des militaires en son
sein.

De son côté, l’actuel premier ministre, contrairement à son ancien «
hoca » (mentor), Necmettin Erbakan, qui multipliait déclarations
intempestives et visites surprises à Téhéran ou à Tripoli, a su
éviter les écueils. S’il a intensifié les relations avec le voisin
iranien, c’est au nom du développement économique, domaine où lui et
son gouvernement ont une totale liberté de manoeuvre. D’ailleurs, la
présence croissante de sociétés turques en Iran a tant irrité les
conservateurs du Majlis (Parlement) que ceux-ci viennent d’obtenir le
gel de deux contrats (l’un avec Turkcell, pour la téléphonie mobile,
l’autre pour la réfection de l’aéroport de Téhéran) sur fond
d’annulation de la visite que devait effectuer en Turquie le
président Mohammed Khatami.

Feu Vert conditionnel de Bruxelles a l’adhesion de la Turquie

La Tribune
7 octobre 2004

FEU VERT CONDITIONNEL DE BRUXELLES À L’ADHÉSION DE LA TURQUIE

La Commission européenne a recommandé hier l’ouverture des
négociations d’adhésion avec Ankara. Mais elle préconise la rupture
du contrat si la Turquie ne respecte pas ses engagements.

Simple coup de menton destiné à une opinion publique interne très
chatouilleuse ? Ou premier accroc au processus recommandé par la
Commission européenne, hier, 6 octobre, pour ouvrir, puis mener
précautionneusement avec Ankara, des négociations devant mener à
l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne ? Le Premier ministre
turc a déclaré, en tout cas, qu’il souhaitait que les “mêmes critères
et les mêmes méthodes” qui avaient présidé aux précédents
élargissements soient appliqués à son pays.

Recep Tayyip Erdogan a pourtant peu de chances d’être entendu. Il est
peu douteux que le 17 décembre, le Conseil européen décidera de
suivre pratiquement en tous points la suggestion de la Commission.
C’est-à-dire d’ouvrir des négociations avec Ankara, mais avec des
préalables, des précautions, un suivi et des dispositifs de
sauvegarde assez exceptionnels (lire “La Tribune” d’hier). Certes, en
privé, Günther Verheugen, le commissaire à l’Elargissement, faisait
valoir que la plupart de ces précautions étaient implicites lors des
négociations avec les précédents candidats et que leur conclusion
positive, par nature, était tout autant aléatoire. Il y aurait, donc,
un certain “affichage” pour répondre aux inquiétudes et aux
réticences perceptibles dans tous les pays de l’Union.

Procédure inhabituelle. Le processus préconisé va pourtant bien
au-delà. Déjà en termes de calendrier, puisque l’Union devrait avoir
défini ses “perspectives financières” pour la période post-2014
“avant de pouvoir conclure les négociations”. La Commission ajoute
aussi que l’Union devra elle-même avoir acquis à cette échéance “la
capacité d’assimiler de nouveaux membres et d’approfondir [son]
intégration”. De surcroît, annonce-t-elle, “le rythme des réformes
déterminera l’avancement des négociations”. Car elle souligne bien
que la Turquie “satisfait suffisamment” mais pas complètement, et
loin de là, aux critères politiques. Aussi, prévient-elle, en “cas de
violation grave et persistante des principes de liberté, de
démocratie, du respect des droits de l’homme et des libertés
fondamentales et de l’Etat de droit”, elle préconisera la suspension
des travaux et le Conseil, procédure inhabituelle, statuera si besoin
à la majorité qualifiée.

Les négociations seront par ailleurs, et c’est le second pilier de la
stratégie prônée, soumises à de strictes conditions : “critères de
référence” pour boucler les différents chapitres, “longues périodes
transitoires”, “dispositions spécifiques” dans des domaines tels que
les politiques structurelles et l’agriculture, éventuellement
“sauvegardes permanentes” en ce qui concerne la “libre circulation
des travailleurs”, etc.

Fronde. Toute cette panoplie n’a pas suffi toutefois à lever les
réticences au sein du Parlement européen devant lequel le président
de la Commission, Romano Prodi, et Günther Verheugen ont présenté
leur “recommandation”. C’est l’Allemand Hans Poettering qui a mené la
fronde. Il a indiqué que le groupe démocrate-chrétien considère que
cette adhésion débouchera sur une “autre Union” et que les Vingt-Cinq
ne peuvent ouvrir leur porte sous le chantage d’un risque de
basculement de la Turquie hors du camp occidental. Un des ses pairs,
le Français Alain Lamassoure, a salué la rigueur de l’analyse de la
Commission, mais pour estimer que “la conclusion politique qu’elle en
tire est parfaitement contradictoire” puisque “presque sur tous les
points”, la Turquie “reste éloignée du modèle européen de démocratie
et des droits de l’homme”. Sa collègue, Françoise Grossetête, a
relevé, elle, qu’Ankara n’avait pas montré, en ne reconnaissant pas
le génocide arménien et n’ayant pas évacué ses troupes de Chypre, sa
“bonne volonté et [sa] bonne foi”.

Les libéraux n’ont pas affiché d'”opposition de principe”, mais
Graham Watson, leur président, a toutefois indiqué que son groupe
aussi n’était “pas convaincu de la nécessité de l’adhésion”. En
revanche, les députés de gauche, sans récuser la nécessité pour
l’Union de rester vigilante tout au long des négociations et de se
montrer exigeante sur le respect des valeurs sur lesquelles est
fondée l’Union, se sont félicités de cette perspective à terme
d’adhésion de la Turquie.

Marc Paoloni, à Bruxelles

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Agence France Presse
7 octobre 2004 jeudi 12:22 AM GMT

Turquie/UE : une association arménienne dénonce “l’indulgence” de la
Commission

PARIS 7 oct

Le Comité de défense de la cause arménienne (CDCA) dénonce jeudi
“l’indulgence” de la Commission européenne à l’égard de la Turquie et
souhaite qu’il n’y ait “pas de Turquie dans l’Union européenne sans
reconnaissance du génocide des Arméniens” de 1915.

Dans un communiqué, le CDCA exprime sa “profonde déception” à propos
du rapport de la Commission recommandant l’ouverture conditionnelle
des négociations d’adhésion à l’UE avec la Turquie.

L’association “dénonce l’indulgence avec laquelle la Commission
européenne traite un Etat négationniste, responsable d’un crime
contre l’humanité”, et souhaite que le président de la République
Jacques Chirac transmette au Conseil européen du 17 décembre “la
position des citoyens français d’origine arménienne : pas de Turquie
dans l’Union européenne sans reconnaissance du génocide des
Arméniens”.

Turquie, l’accueil ambigu

Libération , France
8 octobre 2004

Turquie, l’accueil ambigu

AUTEUR: GOULARD Sylvie; Sylvie GOULARD enseignante à Sciences-Po
(Paris) et au Collège d’Europe (Bruges). Dernier ouvrage paru : le
Grand Turc et la République de Venise, Fayard, 142 pp., 12 euros.

Le processus, prématuré, d’adhésion de la Turquie met en péril la
cohérence européenne.

L’enjeu n’est pas la Turquie. L’enjeu n’est pas non plus, cela mérite
d’être rappelé, la relation de l’islam et de la chrétienté : l’Union
compte déjà en son sein des millions de musulmans et de
non-chrétiens. Et l’islam ne se résume pas à la Turquie. L’enjeu,
c’est notre conception de la démocratie, c’est notre vision de
l’Europe.

La démocratie a une exigence : les décisions politiques doivent être
l’expression de la volonté générale. Dans le cas de la Turquie, nul
ne peut dire aux citoyens français quand la décision d’ouvrir l’Union
aux Turcs a été, est ou sera prise. En tout cas, les Parlements
européen et français, ainsi que les peuples, n’ont guère été
impliqués. Pour certains, la décision remonte à 1963 et à l’accord
“d’association” entre la CEE et la Turquie ; pour d’autres, elle date
de 1999, lorsque les quinze chefs d’Etat et de gouvernement, réunis à
Helsinki, lui ont reconnu le “statut” de candidat en catimini. Pour
d’autres encore, elle vient d’être prise par la Commission, le 6
octobre, dans son rapport favorable à l’ouverture de négociations. Ce
document comporte cependant de nombreuses réserves. La Commission y
relève des atteintes aux droits de l’homme, notamment en ce qui
concerne les femmes et la liberté religieuse des non-musulmans. Elle
se garde de proposer une date pour le début des négociations. Elle
précise que le processus, appelé à durer, n’aboutira pas forcément.
Outre des périodes transitoires, elle envisage, pour la libre
circulation des personnes, “des clauses de sauvegarde permanentes”.
Sauvegarde contre qui ? Contre ceux-là mêmes à qui, selon Romano
Prodi, l’on déclare adresser un “message de confiance” ? L’ambiguïté
confine à l’acte manqué.

En réalité, la date clé est le 17 décembre 2004, lorsque les 25 chefs
d’Etat et de gouvernement décideront d’ouvrir ou non les
négociations. Alors, le point de non-retour sera atteint.
Naturellement, gouvernements et Commission jurent que le processus
peut être interrompu ensuite, voire qu’il n’est pas voué à aboutir.
Cela revient à affirmer que les décisions antérieures sont
irréversibles et… celles à venir sans conséquence. C’est une erreur
car, une fois les négociations engagées, la pression pour les
conclure sera forte.

En France, le président de la République a promis un référendum au
terme des négociations, dans dix ou quinze ans. Même si, dans
l’intervalle, il est probable que la Turquie et l’Union européenne
évoluent, un refus populaire n’est pas à exclure. Ce serait le pire
des scénarios. Jean Monnet disait: “C’est par la simplicité qu’on
parvient à créer la confiance.” Par leurs contorsions, par leurs
ambiguïtés, les dirigeants européens – à Bruxelles et dans les
capitales – sapent la confiance des opinions. En France, ne pas
impliquer le peuple, aujourd’hui, sur cette décision, fait courir à
l’idée européenne un risque considérable. La démocratie ne peut être
une perpétuelle promesse. En outre, le débat sur le traité
constitutionnel en ptirait, alors qu’il constitue une question
nettement distincte de celle de l’adhésion turque.

Sur la Turquie, le Parlement français devrait donc procéder à un
débat, suivi d’un vote, avant le 17 décembre. La procédure est
inédite mais le sujet est d’importance. Nous pouvons expliquer aux
Turcs qu’un oui arraché à la volée n’est pas dans leur intérêt.
L’Europe s’honorerait à pratiquer ainsi la démocratie qu’elle exige,
justement, des futurs membres.

Le second enjeu de l’adhésion turque est notre vision de l’Europe.
L’Union, projet politique, n’est pas extensible à l’infini. Certains
la disent obsolète. Nous devrions cependant y réfléchir à deux fois
avant de mettre en péril notre bon vieil idéal communautaire.
Avons-nous des solutions de rechange pour régler des problèmes
d’intérêt supranational ? Et que pesons-nous, séparément, dans le
monde pour revenir aux errements intergouvernementaux dont nous
voyons à l’ONU, chaque jour, les limites ? Le rapport d’impact de la
Commission montre bien que l’adhésion turque change radicalement
l’échelle de l’élargissement. La Commission reconnaît qu’en raison de
“sa taille, de sa population, de sa localisation géographique, de son
potentiel économique, militaire, ainsi que de ses caractéristiques
culturelles et religieuses”, cette adhésion serait sans précédent.
Sur bien des points, elle refuse même de faire des pronostics tant
les inconnues sont nombreuses. Si le progrès économique de la Turquie
semble incontestable, les incertitudes institutionnelles et
budgétaires liées à son entrée éventuelle n’en demeurent pas moins
fortes. Sur le plan institutionnel, la Commission considère que
l’arrivée d’un pays aussi peuplé, qui peut légitimement prétendre au
nombre de voix le plus élevé au Conseil et à la plus forte
représentation au Parlement européen, aura forcément un rôle
important dans la prise de décision… au détriment des Etats moyens
et grands. Après le trouble qu’a connu la France cet été, sur sa
perte d’influence relative, il y a là aussi de quoi réfléchir. Enfin,
selon la Commission, le retard de développement de ce pays est
supérieur à celui des dix nouveaux entrants. Autant dire que les
politiques sociales et environnementales ne seront pas, à moyenne
échéance, la préoccupation première de ce pays. La gauche devrait le
comprendre maintenant. En réalité, le rapport de la Commission est un
peu court : les stratèges d’aujourd’hui, contrairement aux Pères
fondateurs, sont pétris de bonnes intentions mais n’ont pas de
méthode au service de leurs vues, du moins pas de méthode qui puisse
rivaliser avec la “méthode communautaire”, critiquée mais qui a fait
ses preuves.

Cette marche forcée vers Ankara, conduite par le commissaire allemand
Günter Verheugen, avec le soutien de Berlin et l’aval des hautes
autorités françaises, en dit long sur le désarroi qui entoure l’idéal
européen dans nos pays. Pouvons-nous vraiment, nous Français et
Allemands, passer sous silence le refus turc de dénoncer le génocide
arménien alors que nous sommes parvenus à l’apaisement en regardant
l’Histoire en face ? Verheugen n’en parle guère. Quant à Joschka
Fischer, le ministre allemand des Affaires étrangères, autrefois
champion de la “légitimation démocratique” et de “l’Union des
citoyens”, peut-il souhaiter une adhésion turque pilotée par le seul
Conseil européen, sur la base d’un rapport technique, sans aval des
Européens ? Sur ce qui engage leur destin, ce sont pourtant les
peuples qui ont le dernier mot. En poussant l’adhésion turque sans
considération pour cette expérience commune et pour les attentes
immédiates du peuple français, nos partenaires allemands et le
président de la République prennent un grand risque : celui de perdre
en route le projet européen et l’adhésion des Français.

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

En coulisses; L’hallali du docteur Atamian

PARIS-NORMANDIE
9 octobre 2004

En coulisses; L’hallali du docteur Atamian

Lejeune Guillaume

Le docteur eudois Claude Atamian écrit sa rage. D’origine arménienne,
le médecin du travail actuellement en voyage sur la terre de ses
ancêtres s’est fendu d’une lettre ouverte à la directrice des
programmes de France Culture qu’il distribue aux journaux locaux et
régionaux.

La station serait-elle devenue à l’insu de son plein gré un relais de
la propagande turque, dans le but de persuader ses auditeurs de
laisser ce nouveau cheval de Troie pseudo-démocratique et
négationniste entrer dans l’Europe unie? s’interroge-t-il.

La question de l’adhésion de la Turquie à la nouvelle Europe divise,
à gauche comme à droite. Mais le propos du praticien n’est pas
uniquement motivé par la dimension politique du débat – et du futur
référendum. Dans sa longue missive, M. Atamian plonge dans les affres
de l’Histoire (son histoire) et pointe du doigt les horreurs commises
pendant cinq siècles par la Turquie et les Ottomans contre son peuple
victime d’un génocide, en 1915; dénonce cette démocratie surveillée
au doigt et à l’oeil par le pouvoir militaire; et bondit quand il
entend que désormais, en Turquie, la torture n’est plus
systématiquement appliquée.

En sonnant ainsi l’hallali, M. Atamian annonce la mort du devoir de
mémoire de son peuple. Et se positionne clairement pour le non à la
Turquie, pourtant si prisée pour ses côtes touristiques.

Now, Weapons of Mass Corruption

USnews.com
10/18/04

Nation & World
Now, Weapons of Mass Corruption
Just how did Saddam Hussein, isolated and supposedly pinned down by U.N.
sanctions, manage to move billions of dollars in money and military materiel
around the world? Last week’s report by America’s chief weapons inspector
gives the most detailed explanation yet–and the story seems more like that
of a mob family than a government, with tales of fraud, payoffs, front
companies, and smuggled suitcases fat with cash. Some of the findings
implicate foreign governments, major corporations, and the United Nations.

The vanishing case for war

Saddam employed a whole host of enterprising schemes. In all, from the
Kuwait invasion in 1990 to the Iraq war in 2003, the regime raked in nearly
$11 billion in violation of the sanctions, the report says. Three quarters
of that came from illegal trade deals with neighboring
countries–particularly Jordan and Syria. But the regime reportedly earned
$1.5 billion more by extorting kickbacks from foreign firms that received
oil or sold consumer goods, plus another billion simply by smuggling its oil
abroad.
Allegations. To hide this activity, the Iraqis laundered the proceeds
through Mideast banks–using 24 in Lebanon alone, the report said. Oil
suppliers and traders brought cash-packed suitcases to Iraqi embassies; from
Beirut, intelligence agents trucked the loot to Baghdad, as much as $10
million at a time.
Most explosive are the report’s detailed allegations stemming from the
U.N.’s oil-for-food program. Concerned that sanctions had caused widespread
deprivation in Iraq, the U.N. Security Council in 1996 began allowing the
sale of Iraqi oil under supposedly rigorous U.N. controls. Instead of
selling on the open market, however, Saddam personally approved the granting
of oil “vouchers” to key businessmen and officials abroad to curry favor and
break the sanctions regime. Among the alleged recipients: Indonesian
President Megawati Sukarnoputri, former French Interior Minister Charles
Pasqua, top Russian officials, and a handful of unidentified U.S. firms now
under investigation. Also on the list: Benon Sevan, the United Nations’
former director of the oil-for-food program. Sevan and the others have
denied receiving the vouchers.
Further, the report detailed Saddam’s knack for acquiring banned military
hardware. Investigators uncovered contracts for missile-related components:
gyroscopes from China, infrared-homing gear from North Korea, and engines
from Poland. In Russia, Iraqi diplomats bribed customs agents and then
hopped aboard weekly charter planes packed with radar and global positioning
system jammers, night-vision gear, and missile components. All told,
Saddam’s agents shopped in at least 22 countries. -David E. Kaplan
Office of the Iraq Programme
Oil-for-Food
Français

BENON V. SEVAN, EXECUTIVE DIRECTOR OF THE OFFICE OF THE IRAQ PROGRAMME

Biographical Note

Benon V. Sevan, a national of Cyprus, was appointed by the Secretary-General
Kofi Annan, as the Executive Director of the Iraq Programme, effective 15
October 1997. On 13 October 1997, Secretary-General Kofi Annan announced his
decision to establish the Office of the Iraq Programme and consolidate the
management of United Nations activities under Security Council resolutions
986 (1995) and 661 (1990).
As Executive Director of the Iraq Programme, Mr. Sevan is responsible for
the overall management and supervision of the implementation of the
humanitarian programme in Iraq (the Oil-for-Food Programme), established by
Security Council resolution 986 (1995). The annual funding level of the
programme is currently about $10 billion.
Prior to his appointment as Executive Director of the Iraq Programme, Mr.
Sevan served as Assistant Secretary-General for Conference and Support
Services and the United Nations Security Coordinator, and continued to carry
out the latter function until end of July 2002. Since 1992, Mr. Sevan has
also been serving as the Special Envoy of the Secretary-General for issues
related to missing persons in the Middle East.
>From August 1992 to March 1994, Mr. Sevan served as Assistant
Secretary-General and Deputy Head of the Department of Political Affairs,
with particular responsibility for General Assembly and Security Council
Affairs. In March 1994, Mr. Sevan was appointed as Assistant
Secretary-General in the Department of Administration and Management, in
order to coordinate the preparation of the reports of the Secretary-General
on the restructuring of the United Nations requested by the General
Assembly.
In April 1988, Mr. Sevan was appointed Director and Senior Political Adviser
to the Representative of the Secretary-General on the Settlement of the
Situation relating to Afghanistan, and was posted in Afghanistan and
Pakistan, for monitoring the withdrawal of Soviet troops from Afghanistan.
In May 1989, he was appointed, with the rank of an Assistant
Secretary-General, as the Secretary-General’s Personal Representative in
Afghanistan and Pakistan. In January 1990, he was also asked to serve,
concurrently, as the Secretary-General’s Representative on the
implementation of the Geneva Accords on Afghanistan. In addition to those
responsibilities, in January 1991, Mr. Sevan assumed responsibility for the
overall direction and administration of the Office for the Coordination of
United Nations Humanitarian and Economic Assistance Programmes in
Afghanistan (UNOCA).
Mr. Sevan joined the United Nations Secretariat in February 1965 and worked
in the Department of Public Information until June 1966, later working in
the Secretariat of the Special Committee on Decolonization.
>From November 1968 to August 1969, he served as a United Nations Observer
with the Special Representative of the Secretary-General for the Act of Free
Choice in West Irian (now Irian Jaya, Indonesia). From July 1970 through
1972, he was Assistant Resident Representative with the Fund of the United
Nations for the Development of West Irian (FUNDWI).
Mr. Sevan joined the Secretariat of the Economic and Social Council in June
1973 and served as the Secretary of the Council from 1982 to March 1988. He
served as Secretary of numerous intergovernmental and expert bodies of the
General Assembly and the Economic and Social Council, as well as of United
Nations special conferences. He has also carried out special political
assignments on behalf of the Secretary-General and was the Senior
Secretariat Official of the mission dispatched by the Secretary-General, in
February 1985, to inquire into the situation of prisoners of war in the
conflict between Iran and Iraq.
Mr. Sevan is a graduate of the Melkonian Educational Institute in Cyprus. He
obtained a Bachelor of Arts Degree in History, with concentration in
Philosophy, from Columbia College, Columbia University, New York. He also
has a graduate degree from the School of International and Public Affairs of
Columbia University.
Born in Nicosia, Cyprus, on 18 December 1937, Mr. Sevan is married and has a
daughter.

Thursday, October 07, 2004

Thursday, October 07, 2004
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THEM AND US
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Let me put it bluntly for a change.
The Turks are guilty of covering up our genocide (number of victims 1,500,000).
We are guilty of perpetrating two genocides, albeit of the “white” variant – (one) exodus from the Homeland (number of victims so far 1,500,000 and counting) and (two) assimilation in the Diaspora (number of victims many more than 1,500,000 and counting).
Ladies and gentlemen of the jury, my question to you is: Whose burden of guilt is heavier? Or, if you prefer: In what way are we different from them?
And before you answer that question, please take into consideration the following two factors: The Turks are motivated to cover up their crime by self-interest — if they plead guilty as charged, they may lose a chunk of their homeland.
By contrast, we are so blinded by our incompetence, corruption and greed that we don’t even bother asking: Who is going to defend the Homeland if it is depopulated?
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Friday, October 08, 2004
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FROM MY NOTEBOOKS
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I experience a state of mind that is akin to a combination of compassion, pity, self-disgust and helplessness whenever I see someone who is beyond my reach committing the same blunder that I committed twenty or thirty years ago.
*
We sometimes forget that those who disagree with us are also human beings, and like all human beings, they have their own set of blind spots and limitations as a result of a limited number of experiences. After all, who among us will claim he has experienced everything and he knows and understands everything?
*
As soon as I think I have explained a very small fraction of reality, something happens to remind me that I have been on the wrong track, and I must go back to square one and start from scratch.
*
A woman is just a woman to another woman. But she is pure magic and the promise of heavenly bliss to a man. The more distant and inaccessible she is the more powerful her spell. Which may explain why the Muslim version of heaven is much more irresistible to a sexually starving and voracious teenager than its Christian counterpart is to Christians of all ages.
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Saturday, October 09, 2004
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FROM MY DIARY
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Whenever I am told “I love to read but I don’t have the time,” I translate it to mean, “I hate to read.”
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In his PRISON DIARY, Jeffrey Archer writes that some inmates are “genuinely evil,” and others “congenitally stupid.” But isn’t that true of men on both sides of prison walls?
*
According to a Mahdi in today’s paper: “Islam is a religion of peace. A true believer cannot be a terrorist.” But what if the credo of a religion is contradicted by its history?
*
Newspaper headlines speak louder than sermons because “actions speak louder than words.”
*
Are young terrorists innocent dupes? Yes, of course. But then, all followers are because, to paraphrase Krishnamurti, “If you follow someone, you cease following the truth,” or “the Kingdom of God” which is within you.
*
Religions and ideologies survive and prosper because “there is a sucker born every day.”
*
Belief systems create dupes because between a pleasant lie and a demanding truth, man will invariably choose the lie.
*
The winner of this year’s Nobel Prize is announced. She is an Austrian novelist about whom I know nothing. Norman Mailer, Gore Vidal, and Philip Roth must be three of the most disappointed men in the world today, except perhaps Saddam in his cell and Osama in his cave.
*
As soon as I sense where a sentence is leading, I skip the whole paragraph. I read as though I were about to catch a train. No patience with most 19th-century novels. Tried George Eliot and gave up after a dozen pages.
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Decline and fall

The St. Petersburg Times
#1010, Friday, October 8, 2004

ARTS + FEATURES

Decline and fall

By Matthew Duncan
SPECIAL TO THE ST. PETERSBURG TIMES

It’s a tough old game, civilization. No sooner does one empire set itself
up, than another one comes along, knocks it off its perch and sets up shop
in the ruins. The same ruthlessness seems to operate in the world of dining
out. If you had ventured behind the ornately carved doors of the
recently-opened Armenian restaurant about the same time last year, you would
have found yourself in a recently-opened African restaurant. Like most
conquerors, these ones haven’t bothered to do much with the décor. You have
to assume that the new management were either working within a limited
budget or thought the African theme, with pots half submerged in the walls
and wattle roofing over the cloakroom area, too good to waste.
We took a table by the large street windows and listened to the acceptably
pitched ballroom synth-pop. We asked for an English menu, but they didn’t
have one, and, happily, each dish has a photograph alongside sit on the
Russian-language menu they do have.

There is a good choice of soups, fish, prawns and so on in the 60 to
150-ruble ($2 to $3.44) range. For starters I ordered a vegetable dish
called “Adjab Sandal” (80 rubles, $2.75). My companion chose an ‘assortment
of fish’ (100 rubles, $3.44). The Adjab Sandal was a disappointment. Roughly
the same size as the photo in the menu, it tasted just like cold pizza
topping (which isn’t necessarily a bad thing in other circumstances). The
assorted fish was no better and, staring at the bits of fish lying flaccidly
on the plate, one can only conclude that not much thought was given to its
preparation.

Choosing a main course was tricky. Everything looked extraordinarily, some
might say suspiciously, appetizing. There is a page of fish and a page of
meat, a range of kebabs, some things called tavas and some tempting looking
pizzas at the back.

Most items are priced between 150 and 250 rubles. My companion ordered duck
breast (220 rubles, $7.60). It looked great. Succulent slices of duck breast
were temptingly nestled on a bed of fried potatoes with a row of ripe
raspberries lying alongside like a discarded item of clothing. On the other
side of the plate, a limp green salad looked jealously on. It was tasty, and
the raspberry actually worked. We demolished it in seconds. My main course
came with a weight of expectations upon it. I had ordered the biblical
sounding Tava “Ararat” (220 rubles, $7.60), a tomato-based stew filled with
peppers and beans and mushrooms and promisingly large chunks of lamb.
Regrettably, upon closer examination, the meat was mostly fat or bone, so we
were left with what was essentially a vegetable casserole.

The place was starting to fill up with underdressed girls. The barman was
working so frenetically that I thought the president had arrived while I
wasn’t looking. I asked if the barman could make a Singapore Sling. After
two minutes agonizing with his conscience, he decided that he could.

At that point we were joined by an unexpected visitor: the bill. A bit
premature, perhaps? Our efficient waitress, Nadezhda, informed us that it
was “the system.” You can’t fight the system. But could one order dessert?
She went for the menu. Let’s see: ice cream, “night and day cake,” banana
split, all priced between 40 and 100 rubles ($1.30 and $3.40). What should
we have? Maybe it was already written on the bill. No, the bill had vanished
again. My expensive, inevitably ghastly cocktail (240 rubles, $8.20)
arrived. I decided to go for the banana split (90 rubles, $3.10), because I
was still hungry. It wasn’t bad and at least had plenty of ice cream.

The bill came back for an encore. By now the music was loud and it seems
there is a Latin disco here on Saturday nights. Behind our table at the
entrance, there was now a cash register – people were paying to get in! We
paid and got out. It wasn’t that good and it wasn’t that cheap. I wondered
how much it would cost to bankroll an African revolution.

Armenia, 3 Ulitsa Lomonosova. Tel 310 2230, All major credit cards accepted.
Menu in Russian only.
Dinner for two with wine: 1,340 rubles ($46.20).

From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress

New Amb. of Belgium Daniele del Marmol Hands Copy of Credentials

MINISTRY OF FOREIGN AFFAIRS OF THE REPUBLIC OF ARMENIA
—————————————— —-
PRESS AND INFORMATION DEPARTMENT
375010 Telephone: +3741. 544041 ext 202
Fax: +3741. .562543
Email: [email protected]:

PRESS RELEASE
07 October 2004

New Ambassador of Belgium Daniele del Marmol Hands Copy of Her Credentials
to Minister Oskanian

Newly appointed Ambassador of Belgium, Daniele del Marmol (residence in
Moscow) handed a copy of her credentials to Minister Oskanian on 7 October.

During a meeting that followed the protocol ceremony, Armenia’s Foreign
Minister congratulated the Ambassador on the occasion of her new appointment
and wished success to her high mission. The Minister expressed hope that new
ambassador will further strengthen the friendly relations between the two
countries, prioritizing business contacts and development of economic
relations.

In her turn, new Ambassador of Belgium highly appreciated the established
friendly relations between Armenia and Belgium and noted that the present
period offers favorable conditions for further development of these
relations.

Minister Oskanian mentioned that integration in European structures is among
the key priorities of Armenia’s foreign policy and in this context, referred
to Armenia’s participation in the European Neighborhood Policy. During the
meeting, the parties exchanged views on the current status of the Nagorno
Karabagh conflict settlement, Armenia-Turkey relations, as well as several
other issues on the international agenda.

www.armeniaforeignministry.am

Armenian MPs Joined But Couldn’t Help NKR

A1 Plus | 21:48:22 | 07-10-2004 | Politics | PACE FALL SESSION |

ARMENIAN MPS JOINED BUT COULDN’T HELP NKR

For the first time the representatives of Armenian Authorities and
Opposition made speeches in CE without contradicting each
other. Before referring to the main subject, all the Armenian MPs
dwelt on the speeches of Azeri MPs.

“Yes, we have many unsettled issues. But Azerbaijan is not the one to
point at solution to them. Azerbaijan conditions all the problems it
has by Armenia. It remains only that they blame us for their political
prisoners”, Armen Rustamyan said.

Mr. Rustamyan reminded CE members about the Sumgayit events and added
though a truce was declared in 1994, Azerbaijan keeps waging a war
till now, holding a blockade etc.

Shavarsh Kocharyan called upon Azerbaijanians not to draw parallels
between Beslan and NKR. “People in Karabakh fight for living freely on
their land. Before committing the recent terror acts, Shamil Basaev
had sent his men to Karabakh to carry war against Armenians. Dear
Azerbaijanians, don’t throw stones at the house of your neighbour
while yours is made of glass”, Shavarsh Kocharyan stated.

Azeri MPs reminded CE leadership about Robert Kocharyan’s speech in
Strasburg and announced that it runs counter to CE principles and
standards. “What can one expect from an invader country? The president
of that country publicly announced here that he is proud of having
participated in occupation of our territories. After such a statement
Armenia can’t be a CE member. That state represents a danger to both
Azerbaijan and Europe”, Azeri MP Molazade said.

Armenian MP Gurgen Arsenyan counterattacked Mr. Molazade: “I just
learnt that my country represents a danger to Europe. Maybe to China,
too? I remind from this rostrum that my president had said he was
proud of participation in defence for his homeland. Mr. Arsenyan
assured CE members: “Armenian people accept that democracy has no
alternative and must be guided by those principles”.

The 11th of the changes being discussed at this sitting concerned NKR
issue. In case of accepting the suggestion NKR could be enrolled in
the negotiation process. “No essential progress occurs in NKR
negotiations because Karabakh doesn’t partake in the talks”.

Though the speeches of our MPs were successful, CE didn’t involve the
change in the report. It was rejected by 14 pros, 32 cons and 2
abstaining.