=?UNKNOWN?Q?D=E9veloppement?= Fin des tensions entre Berne et Ankara

Schweizerische Depeschenagentur AG (SDA)
SDA – Service de base francais
31 août 2004

Développement Fin des tensions entre Berne et Ankara Voie ouverte
pour la visite de Micheline Calmy-Rey

Ankara (ats) Les tensions entre la Suisse et la Turquie au sujet de
la question arménienne appartiennent au passé, a indiqué le
conseiller aux Etats Peter Briner mardi Ă  Ankara. La voie est
désormais ouverte pour la visite de Micheline Calmy-Rey sur les rives
du Bosphore.

A la tĂȘte d’une dĂ©lĂ©gation de cinq parlementaires fĂ©dĂ©raux, M. Briner
(PRD/SH) est arrivé lundi en Turquie. Les membres de la délégation de
la Commission de politique extérieure du Conseil des Etats (CPE-E) se
sont entretenus mardi avec le chef de la diplomatie turque, Abdullah
GĂŒl.

Sujet réglé

InterrogĂ© par l’ats, le conseiller aux Etats schaffhousois a expliquĂ©
que la question armĂ©nienne avait Ă©tĂ© discutĂ©e “entre amis” lors des
entretiens officiels. Ce sujet est désormais réglé.

Suisses et Turcs sont d’avis que l’Ă©tude des Ă©vĂ©nements de 1915 ainsi
que leur qualification sont du ressort des historiens arméniens et
turcs, selon M. Briner. M. GĂŒl l’a assurĂ© que les archives de
l’Empire ottoman sont ouvertes Ă  tous les chercheurs, sans
discrimination.

Visite de Mme Calmy-Rey

Plus rien n’empĂȘche donc la visite de la conseillĂšre fĂ©dĂ©rale
Micheline Calmy-Rey en Turquie, a indiquĂ© M. Briner. M. GĂŒl a rĂ©itĂ©rĂ©
son invitation lors des entretiens de mardi.

La cheffe de la diplomatie suisse “est bien Ă©videmment la bienvenue”,
a déclaré le ministre turc des affaires étrangÚres, selon le
conseiller aux Etats. Les chancelleries des deux pays sont en train
d’agender une nouvelle date.

La visite de la cheffe du Département fédéral des affaires étrangÚres
(DFAE) en septembre dernier avait été annulée au dernier momement par
Ankara. Les autorités turques réagissaient à la décision du Grand
conseil vaudois de reconnaĂźtre le massacre des ArmĂ©niens par l’Empire
ottoman en 1915 comme Ă©tant “un gĂ©nocide”, un terme qu’Ankara refuse
catégoriquement.

La visite de la délégation de la CPE-E aurait également dû avoir lieu
l’an dernier, en octobre. Ce dĂ©placement avait finalement Ă©tĂ©
repoussé en raison des tensions diplomatiques entre les deux pays.

Droits de l’homme

Outre la question arménienne, les députés suisses ont évoqué les
récentes réformes entreprises par le gouvernement turc dans le
domaine des droits de l’homme. Ankara souhaite adhĂ©rer Ă  l’Union
européenne (UE). Les Vingt-Cinq doivent décider en décembre de
l’opportunitĂ© d’ouvrir ou non des nĂ©gociations d’adhĂ©sion avec la
Turquie.

La délégation suisse a également discuté de questions douaniÚres
entre la Suisse et la Turquie, et de certaines “irritations” entre
Berne et Ankara, a indiquĂ© M. Briner. Ces problĂšmes doivent ĂȘtre
rĂ©glĂ©s “au niveau technique”, a relevĂ© le conseiller aux Etats sans
entrer dans les détails.

La délégation de la CPE-E effectue une visite de quatre jours en
Turquie. Outre M. Briner, elle est composée de Philipp StÀhelin
(PDC/TG), Christiane Brunner (PS/GE), Theo Maissen (PDC/GR),
Maximilian Reimann (UDC/AG) et Françoise Saudan (PRD/GE).

Le programme prévoit également des rencontres politiques à Ankara et
des visites auprĂšs de personnalitĂ©s politiques locales, d’ONG ainsi
que de reprĂ©sentants de l’UE Ă  Erzurum et Istanbul.

NOTE: dĂ©pĂȘche entiĂšrement remaniĂ©e. Dans le 2e paragraphe bien lire
lundi.