Aparna Kolar – Recits Personnels D’Appartenance

APARNA KOLAR – RéCITS PERSONNELS D’APPARTENANCE

Collectif VAN

28-09-2011

Le Collectif VAN vous invite a lire cette information traduite par
Georges Festa et publiée sur le site ‘Armenian Trends – Mes Arménies’
le 25 septembre 2011.

Armenian Trends – Mes Arménies

dimanche 25 septembre 2011

Exposition Paris-Delhi-Bombay, 25.05 – 19.09.2011 ©

Récits personnels d’appartenance par Aparna Kolar

Je suis frappée de voir que la plupart des conversations que j’ai
eues récemment lors de rencontres semblent avoir pour racines ces
quatre questions centrales d’identité : ” Qui suis-je ? Où suis-je
? De qui suis-je ? D’où suis-je ? ” Ces conversations ne sont pas
révélatrices en soi, mais elles expriment un sentiment croissant
d’insécurité, lequel découle d’une incapacité a répondre a ces
questions de manière précise et dénuée de contradictions. Même
s’il me semble commode de répondre ‘Je ne sais pas’, nous ressentons
tous l’urgence de bâtir notre identité dans des termes qui paraissent
relativement constants, telle la nation, le métier ou l’organisation
pour qui l’on travaille, ou nos croyances religieuses. Autant de
groupements qui s’efforcent aujourd’hui de nous apporter l’airbag
identitaire dont nous sommes en quête.

En tant qu’animaux sociaux, nous donnons du sens au monde qui nous
entoure en considérant autrui, en négociant collectivement les
règles d’interaction, constituant ainsi des groupes où l’on se
sente en sécurité et protégé. Néanmoins, le niveau d’affiliation
dont on est porteur vis-a-vis de son groupe peut grandement varier a
titre individuel. Par exemple, si je change de profession, passant
de danseuse professionnelle a responsable de programme dans une
organisation de mécénat artistique, a étudiante en commerce
international, pour aspirer maintenant a devenir chercheure
en géographie humaine, tout cela en l’espace de douze ans, mon
partenaire qui a travaillé chez Philips, onze années durant, comme
ingénieur développement produit, aura clairement un sentiment plus
fort d’identité professionnelle.

Ces niveaux variés d’affiliation dépendent peut-être de
l’aptitude de tel ou tel groupe a répondre aux désirs et aux
besoins d’untel, par opposition au choix d’appartenir ou d’être
interdépendant a l’égard d’autres groupes. Et c’est la où réside
la complexité. Aujourd’hui, nous sommes pour la plupart directement ou
indirectement influencés et interdépendants par rapport a des groupes
que nous avons été accoutumés a penser comme l’ ” Autre ”. Dans
un monde en voie de globalisation, nos groupes de différenciation
identitaire – que ce soit des groupes organisationnels religieux,
culturels, nationaux, universitaires ou officiels – doivent entrer
davantage en contact afin de répondre a nos désirs et a nos besoins.

Comment s’engager, négocier, décrire et développer une
réelle compréhension de qui nous sommes dans ce monde en voie de
globalisation ? Un bon point de départ serait de cartographier ma
propre identité. En retracant la géographie de mes affiliations,
une réponse plus claire a ces quatre questions émergera peut-être.

Frontières géographiques d’identité

Si je me demande a quel lieu j’appartiens, je rencontre plus de
questions que de réponses. Appartiens-je a Bangalore où je suis née,
où j’ai grandi et vécu durant vingt-cinq années ? Appartiens-je
a Groningue, où je vis actuellement et où je me sens chez moi ?

Appartiens-je a l’Inde, ma nation, mon pays d’origine ? Ou bien
appartiens-je aux Pays-Bas où j’ai vécu cinq années très intenses
de ma vie ? Ou bien encore appartiens-je a tout cela a la fois
? La recherche des ‘racines’ de mon identité actuelle nécessite
peut-être de considérer les ‘routes’ que j’ai empruntées pour
arriver ici, étant donné la difficulté de fixer un grand discours
sur la nationalité avec lequel m’identifier.

J’appartiens manifestement a l’Inde, une région où je puis voyager,
vivre et travailler librement, privilèges qui sont liés au statut
juridique ‘être Indienne’. J’appartiens a l’Inde qui m’apporte le
vocabulaire nécessaire pour articuler mon identité aux autres.

J’appartiens a l’Inde qui peuple l’imagination d’un milliard deux cent
millions d’habitants. J’appartiens a l’Inde qui peuple l’imagination
de tous les autres habitants dans ce monde. J’appartiens a l’histoire
du peuple de cette région. Et pourtant je n’ai pas l’impression
d’appartenir a l’Inde – appartenance que me rappelle mon passeport –
du fait des chevauchements culturels que j’observe entre les groupes
a l’intérieur et a l’extérieur des territoires officiels de cette
nation.

Mon identité nationale est donc personnelle et opère différemment
en fonction de la situation, des gens que je croise. Ce qui parfois
me trouble, en particulier dans des situations où je suis censée
défendre mon identité fondée sur ma nationalité. Je bégaie et
balbutie en livrant une image claire d’ ‘indianité’, lorsqu’on me
pose la question. Mon identité nationale s’est très sensiblement
développée depuis que j’ai quitté son territoire officiel : dans
des situations où je pourrais ne pas m’identifier comme Indienne,
je suis identifiée comme telle. Ma nationalité prend le pas sur mon
‘identité de lieu’, mon sentiment intérieur d’incarner les lieux
où je vis, y compris dans mon quotidien – que ce soit le fait de
solliciter un permis officiel ou lors de discussions avec des gens
issus d’autres pays. Le fait d’être Indienne est devenu un aspect
plus fort de mon identité via le processus d’auto-définition dans
une région géographique qui en est éloignée et, parallèlement, je
m’identifie de moins en moins de l’intérieur avec la région et ses
habitants, et de plus en plus de l’extérieur, du fait précisément
de cette distance.

J’appartiens aussi aux Pays-Bas, une région où j’ai trouvé ma
résidence. C’est dans ce pays que je suis venue vivre de moi-même
pour la première fois, où j’ai éprouvé la saveur agréable de
l’indépendance et de la responsabilité. J’appartiens aux Pays-Bas :
une région où je puis librement me déplacer et où l’infrastructure
socio-physique m’est relativement familière après y avoir vécu
quelque cinq années. Les voies cyclables impeccables, le réseau
ferroviaire très ponctuel, la langue que je peux utiliser maintenant
pour lancer une conversation, le système ‘afspraak’ [rencontre] pour
planifier a l’avance des réunions avec des collègues ou des amis
commence a être ce que j’en fais, et pas simplement ce qu’en font
les autres. Quand ai-je donc l’impression d’être hollandaise ? Pas au
sens d’appartenir, d’être ‘Hollandaise’, comme certains l’affirment
haut et fort, peut-être parce que je sens que je ne partage pas une
longue histoire commune avec les gens de cette région. En viendrai-je
a me sentir Hollandaise ? Est-ce simplement un problème lié au fait
d’apprendre la langue et d’avoir vécu ici suffisamment longtemps
? Ou bien d’entrer dans le moule de ce que l’Etat définit comme
une ressortissante ‘Hollandaise’ ? Puis-je apprendre les valeurs
du système ou est-il trop éloigné de mon identité géographique
centrale ? Auquel cas, vaudrait-il mieux que je m’intègre a d’autres
groupes d’immigrés indiens aux Pays-Bas ? Bon.

Quand je fais la queue avec d’autres Indiens vivant aux Pays-Bas a
l’ambassade de l’Inde a La Haye, cherchant désespérément ces traits
communs que l’on est censé partager avec ses compatriotes, je réalise
que la chose n’est pas moins complexe. Les histoires individuelles
de chacun d’entre nous, présents ici, sont tellement variées que
je suis confrontée a la complexité de cette tâche. Devant moi,
un couple qui a quitté le pays a la fin des années 1940, lors
des émeutes durant la Partition (1), converse principalement en
panjÄ~AbÄ”, langue que je ne parle pas couramment ; derrière moi,
un jeune homme, qui est né et a grandi aux Pays-Bas, qui ne parle
qu’anglais et hollandais et qui n’est jamais allé au pays. Et
moi entre eux. Même si nous n’avons en commun que notre statut
juridique, ce dernier semble lui aussi varier dans son libellé,
allant de ressortissant indien a PIO, ‘Person of Indian Origin’
[Personne d’origine indienne]. Plus important encore, je suis frappé
de voir que ce qui nous rassemble, en tant qu’individus différents,
dans ce cas, n’est pas nécessairement une même appartenance a telle
région géographique de l’Inde, mais nos obligations juridiques
d’obtenir une identité nationale officielle. La nationalité semble
être moins une question de particularités en partage que celle
d’une nécessité fonctionnelle, et je réalise alors que chercher
mon indianité parmi de soi-disant Indiens n’est pas moins complexe
que chercher ma néerlandité parmi de soi-disant Néerlandais.

Si les nations et l’identité nationale sont de plus en plus
complexes et abstraites au sein d’un monde en voie de globalisation,
l’expérience physique immédiate d’un lieu chez chacun doit être
plus aisée a fixer. Appartiens-je ainsi davantage aux spécificités
de Bangalore et de Groningue, qu’a l’Inde ou aux Pays-Bas ?

Certes, j’appartiens en grande partie a Bangalore, mon lieu de
naissance, la où j’ai grandi durant une bonne partie de mon existence.

J’appartiens a la Bangalore anglicisée des institutions et
des églises catholiques anglophones, dans lesquelles j’ai été
éduquée en bonne et due forme durant les vingt et une premières
années de ma vie. Mais j’ai aussi le sentiment d’appartenir a la
communauté locale où j’ai grandi – essentiellement un quartier
de classe moyenne, parlant le kannada (2), où science et mythe
tissent ensemble une conception quotidienne du sens et où les
gens sont a la fois individualistes et collectivistes selon les
nécessités du moment. Deux langues, deux géographies, mais un
cantonnement britannique, la vieille ville, l’église et le temple
constituent des frontières tangibles qui s’estompent, pour moi
et en moi. S’agissant d’une ville d’immigration où de nombreuses
langues de l’Inde sont parlées, j’éprouve aussi un sentiment
fort d’appartenance a l’environnement multiculturel, tolérant et
cosmopolite de Bangalore. Mais je n’ai plus le sentiment d’appartenir
a la Bangalore physique – les rues, les boutiques, l’environnement
architectural, sa vie quotidienne trépidante – je n’y vis plus,
si bien que sa proximité quotidienne s’éloigne. J’en suis partie
depuis trop longtemps et la ville elle-même change rapidement.

Je ne partage plus mes rêves avec les gens que je connais dans cette
ville et pourtant je la porte très fort en moi où que j’aille,
elle s’exprime dans mes échanges avec autrui. J’ai le sentiment de
porter les valeurs, les rituels et l’esthétique des gens avec qui
j’ai grandi la-bas.

Je n’appartiens pas au paysage urbain dynamique de cette ville en
mutation rapide, et pourtant je me sens connectée a lui. Mon rapport
avec Bangalore est devenu un processus individuel d’élaboration
de sens, tandis que je fais de moins en moins partie de l’activité
collective d’appartenance et d’élaboration de sens liée directement
a la géographie de cette ville, en cours dans sa région. Dans un
sens, j’appartiens a ma Bangalore a moi, un lieu lié uniquement de
facon indirecte a mes expériences dans cet ensemble urbain plus vaste.

Aujourd’hui, cette ville, ma Bangalore, est bien davantage inscrite
dans mon présent – a Groningue, une ville au nord des Pays-Bas.

Ce qui me ramène a Groningue où je vis actuellement et où j’ai
trouvé ma première résidence étrangère, si je puis dire. J’ai
vraiment le sentiment d’appartenir a cette résidence, aux rues de
Groningue et a mes amis ici, dans cette ville. Même si je n’éprouve
pas un sentiment d’appartenance avec les gens en dehors de mon réseau
social, je me sens très liée aux habitants de cette ville qui font
physiquement partie de ma vie quotidienne. Ce sentiment d’appartenance
et pourtant de non appartenance me donne le sentiment d’être a la
fois étrangère et originaire du coin. D’être impliquée, mais pas
totalement enracinée, d’être connectée et pourtant distanciée.

Mes routes traversent le fait d’être une Indienne en quête de son
indianité, collant a elle lorsque cela est commode, mais se sentant
actuellement chez elle aux Pays-Bas – une Bangalorienne ‘se trouvant’
a Groningue. Cette géographie identitaire est devenue un processus de
négociation. Groupes et lieux ne se superposent pas clairement et ma
géographie personnelle ne cadre pas clairement avec une appréciation
exacte de la distance et de la proximité, qu’elle soit culturelle,
politique ou physique. Elle se manifeste plutôt au sein d’un réseau
de distances variées, parmi des gens et des lieux changeant a des
rythmes variés. La géographie de mon identité personnelle déborde
les frontières politiques des nations, en direction de réseaux
de gens qui traversent eux aussi les cultures. Elle se situe dans
des expériences physiques qui se déploient dans l’espace via des
routes existantes et qui se négocient via une grande variété de
groupes divers.

Réponse ?

Telle est l’histoire que je porte en moi, le cadre a travers lequel
j’interagis et je négocie avec d’autres groupes. Elle n’appartient
qu’a moi, comme pour chacun de nous. Mais elle est aussi mienne et
tienne, car la négociation est double : si je me définis vis-a-vis
de toi, tu te définis vis-a-vis de moi, et nous négocions nos
identités vis-a-vis de tous les autres. Chacun de nous, directement
ou indirectement, est influencé par l’échelle et les structures
changeantes des échanges humains. Ce qui nous renvoie sans cesse a la
condition, connue depuis longtemps et pourtant trop souvent oubliée,
de l’interdépendance des êtres humains, qu’on le veuille ou non.

Espérons que cela nous permette de surmonter les cadres
individualistes et collectivistes qui résistent avec force et
éloignent nos prochains de ‘l’Autre’.

NdT

1.
2.

______________

Source :

Article publié le 10.08.2011.

Traduction : © Georges Festa – 09.2011.

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Source/Lien : Armenian Trends – Mes Arménies

http://fr.wikipedia.org/wiki/Partition_des_Indes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kannada
http://www.opendemocracy.net/aparna-kolar/personal-narratives-of-belonging
www.collectifvan.org
www.centrepompidou.fr
www.opendemocracy.net

Armenie, Armenies – Centre National Du Livre

ARMENIE, ARMENIES – CENTRE NATIONAL DU LIVRE
[email protected]

armenews.com
mercredi 28 septembre 2011

FRANCE

Un evenement pour la musique armenienne

Duduk, Kamentcha, des instruments armeniens pas forcement evidents pour
les oreilles d’aujourd’hui. Et pourtant des instruments ancestraux,
parfaitement capables de se situer sur les musiques les plus actuelles.

Le 20 octobre, la musique armenienne fait son evenement grâce a
une carte blanche que propose le Centre national du Livre. Ce
dernier organise toute une semaine d’evenements a travers la
France autour de la culture armenienne ( programmation a suivre sur
).

Des lectures, des projections videos et beaucoup, beaucoup de musiques
differentes alterneront le 20 octobre.

Le concert est gratuit sur invitation (par mail a
[email protected])

19h : Table de livres des auteurs invites et autres…

19h30-20h45 : Concert du Future Hat Trio : Macha Gharibian, chant
; Marielle Chatain, saxophones alto et baryton ; Theo Girard,
contrebasse.

In the armenian mood for jazz…

Il s’agit d’une nouvelle creation autour du jazz et la musique
armenienne. Ce projet est a l’initiative de Macha Gharibian, la fille
de Dan du celèbre groupe Bratsch et chanteuse des Papiers d’Armenies.

Un jazz mele d’influences du Caucase dans une pure mouvance new
yorkaise… Des compositions originales aux arrangements de thèmes
traditionnels, le Trio invente un repertoire nouveau aux accents
vibrants et bouleversants.

21h-22h15 : LECTURE ARMENIE ARMENIES

Musiciens : Gaguik Mouradian (Kamentcha) / Claude Tchamitchian
(contrebasse), Levon Minassian (duduk), deux maîtres au sommet joueront
alternativement et en dialogue

22h30 au Club : CONCERT DELEYAMAN – Post-Rock aux reminiscences
armeniennes 5 musiciens et 1 videaste

Aret Madilian, guitare, bass, chant, claviers Beatrice Valantin,
chant, claviers Mia Bjorlingsson, batterie Gerard Madilian, doudouk
Ara Duzian, guitare Nils Valdes, video-projections

Deleyaman est un groupe de post-rock experimental avec 5 albums sortis
en Europe et aux Etats-Unis a ce jour. Fonde en 2000 par Aret Madilian
l’americain d’origine armenienne, le groupe reunit 4 musiciens de
nationalites differentes.

Lors de certains concerts, Ara Duzian, le guitariste qui a participe
aux enregistrements studio de Deleyaman entre 2009 et 2011 rejoints
le groupe sur scène.

Leur musique eclectique transcende les classifications et les genres.

On y trouve des reminiscences armeniennes, des elements du dark
et cold wave de Nick Cave, du rock ethere de Sigur Ros et Cocteau
Twins, des experimentations a la Velvet Underground, jusqu’au folk
intimiste de Leonard Cohen. Deleyaman utilise le doudouk d’une manière
unique dans sa musique. Gerard Madilian apporte au groupe toute la
connaissance de la tradition musicale armenienne et c’est la fusion
entre le doudouk et le post-rock anglo-americain qui cree le son si
singulier de Deleyaman. Cette singularite tient aussi au chant tour a
tour Dream-pop et brut-improvise de Beatrice Valantin sur des textes
anglais, armeniens, francais et suedois.

Quant a la voix grave et profonde d’Aret Madilian, elle apporte la
froide energie et la puissance determinee de leur son. Lors de leur
passage a la Bellevilloise a Paris, Deleyaman sera accompagne de
leur videaste Nils Valdes qui est aussi a l’origine des pochettes de
disques du groupe.

Ce concert sera l’occasion de s’immerger dans leur univers musical
et de decouvrir quelques nouveaux titres en avant-première de leur
prochain album prevu en 2012.

Si vous voulez participer a cet evenement, vous etes les bienvenus
dans la mesure des places disponibles. Pour recevoir votre invitation
: [email protected]

www.centrenationaldulivre.fr

Osman Baydemir : J’Appelle Mes Freres Armeniens A Revenir Dans Leur

OSMAN BAYDEMIR : J’APPELLE MES FRERES ARMENIENS A REVENIR DANS LEUR VILLE
Jean [email protected]

armenews.com
mercredi 28 septembre 2011

Diyarbakir

L’UNION YERKIR A RENCONTRE LE MAIRE DE DIYARBAKIR

Le 20 septembre dernier, des representants de l’ONG, franco-armenienne,
“Union Yerkir” ont rencontre le Maire de Diyarbakir (1,5 millions
habitants a majorite kurde), Osman Baydemir (membre du parti Kurde
de Turquie “Barýþ ve Demokrasi Partisi – Parti pour la paix et la
democratie”).

Durant cette rencontre, l’Union Yerkir a presente ses projets dans
le cadre de ses programmes interculturels entre les societes civiles
d’Armenie, de Turquie et de la diaspora armenienne. L’Union Yerkir
a exprime sa volonte de developper une cooperation avec la mairie
de Diyarbakir en faisant des propositions concrètes sur des projets
socioculturels.

cliquer sur l’image pour agrandir

Osman Baydemir a declare que “toute personne qui a un aïeul ne dans la
ville de Diyarbakir a la droit de vivre dans cette ville. Les Armeniens
doivent posseder les memes droits que moi a Diyarbakir… Il y a eu
de très grandes injustices en 1915 et malheureusement a cette periode
mes frères armeniens et assyro-chaldeens ont vecu de très grandes
peines. Toutes ces injustices perpetrees a l’epoque, nous les vivons
aujourd’hui, dans nos propres consciences et par l’appauvrissement de
nos regions… En tant que Maire de Diyarbakir, j’appelle mes frères
armeniens a revenir dans leur ville. Comment peut-on realiser cela et
preparer les bases ? Nous devons nous parler, nous devons negocier,
je suis pret a agir dans ce sens en tant que Maire de Diyarbakir”

En parallèle a cette rencontre, la Mairie de Diyarbakir a invite
l’Ensemble de musique traditionnel du programme “Van Project” de
l’Union Yerkir, le 21 septembre, pour le concert d’ouverture du forum
social de Diyarbakir.

Le programme ” Van Project” a ete cree a Erevan, en novembre 2010,
ses objectifs sont :

Repertorier, etudier, preserver et perenniser le patrimoine culturel
et l’identite armenienne encore present en Turquie.

Etablir des relations interculturelles entre les societes civiles de
Turquie, de la Republique d’Armenie et de la diaspora armenienne.

Mettre en place des projets culturels pour faire revivre l’identite
et le patrimoine armenien dans les regions d’Armenie Occidentale
(actuellement en Turquie).

Dans le cadre du “Van Project”, des recherches ethnographiques et
ethnomusicologiques sont menees et un ensemble de musique traditionnel
a ete cree, soutenu par la Region Rhône-Alpes.

Union Yerkir

Kocharian Pourrait S’Inspirer De Poutine

KOCHARIAN POURRAIT S’INSPIRER DE POUTINE
[email protected]

armenews.com
mercredi 28 septembre 2011

ARMENIE-RUSSIE

Alors que les hommes politiques en Armenie ne craignent pas un grand
changement en Russie depuis l’annonce du remaniement, les commentateurs
et analystes locaux, quant a eux, pensent que ce remaniement aura un
impact considerable. Poutine est de retour au Kremlin.

En Armenie, les predictions vont bon train. Les analystes pensent
depuis samedi dernier que l’ex-president Robert Kotcharian va tenter
de faire un retour en politique. La Russie a en effet declare que
le president Dmitri Medvedev et le Premier ministre Vladimir Poutine
vont bientôt echanger leur fonction.

Cet echange etait couru d’avance en Russie. Il a donne lieu a de
nouvelles discussions en Armenie au sujet des plans de Kotcharian pour
les prochaines elections parlementaires et les presidentielles de 2013.

Richard Giragosian souligne dans l’une de ses plus recentes analyses
au Centre d’etude regional d’Erevan que dans une serie de domaines,
” allant des questions militaires et de securite aux sujets economiques
et politiques, la Russie exerce une influence notable sur l’Armenie. ”

” Le retour de Poutine peut exercer une influence significative sur le
cours de la politique armenienne, comme il peut encourager un retour
similaire au pouvoir de l’ancien president armenien Kotcharian “.

Kocharian a ete president de 1998 a 2008 et est connu pour etre proche
de Poutine, plus que l’actuel president, Serge Sarkissian. Ce dernier
souhaiterait developper des liens plus etroits avec l’Occident.

Les analystes prevoient egalement que Sarkissian et son opposant
politique Levon Ter-Petrosian pourrait se rapprocher si Kocharian
continue de faire pression.

Dans un article paru dans Lragir.am, l’analyste Hakob Badalian
suggère que le retour de Kotcharian en politique pourrait conduire
Ter-Petrosian a soutenir Sarkissian pour ecarter la menace que
represente Kocharian.

Après des mois d’incertitude sur un possible desaccord dans la
coalition gouvernementale, les trois partis politiques ont finalement
declare en fevrier dernier qu’ils seront de retour a l’election
presidentielle de 2013 avec pour seul representant le HHK.

Un porte-parole du BHK qui a la seconde faction la plus importante
a l’Assemblee nationale armenienne a confirme que le chef du parti
Gagik Tsarukian a assiste a la convention des 23 et 24 septembre,
Yedinaya Rossiya, a Moscou. Le BHK, qui est connu pour etre du côte
de Kotcharian, a signe un accord de cooperation avec Rossiya Yedinaya
en 2008. Et le fait que Tsarukian ait ete un invite de la Convention
de Moscou n’a fait qu’alimenter les speculations au sujet des plans
de Kotcharian et son desir de faire un retour en politique.

Un representant du parti d’opposition a egalement rejete un eventuel
” scenarios du Kremlin ” en Armenie.

Aram Manoukian, un membre du HAK, a declare lors d’une interview
accorde a RFE / RL mardi que la vie politique interieure en Armenie
doit etre decidee par le peuple armenien.

Mais Stepan Safarian etait moins categorique. Il a suggere que l’avenir
politique en Armenie dependra largement des resultats des elections
parlementaires de 2012.

U.S.-Armenia Joint Economic Taskforce Meets At The Department Of Sta

U.S.-ARMENIA JOINT ECONOMIC TASKFORCE MEETS AT THE DEPARTMENT OF STATE

armradio.am
27.09.2011 10:59

The 19th iteration of the U.S.-Armenia Joint Economic Taskforce
(USATF) took place on September 26, 2011. The U.S. Department of State
welcomed the Minister of Finance of Armenia, Vache Gabrielian, and his
delegation. Several U.S. Government agencies, including the Department
of State, Department of Treasury, Department of Commerce, Office
of the U.S. Trade Representative, and U.S. Agency for International
Development, participated in the meeting.

Established in 1999, the USATF meets annually to discuss ways to
deepen economic ties, further trade and investment between Armenia
and the United States, and advance market reforms in Armenia, as
well as to discuss opportunities for U.S. assistance to contribute
to Armenia~Rs long-term economic development. The task force is an
open forum to discuss issues of concern and interest to both countries.

This year~Rs meeting in Washington, D.C., co-chaired by Coordinator
for Assistance to Europe and Eurasia Daniel N. Rosenblum and Armenian
Minister of Finance Gabrielian, focused on promoting trade and
investment and enhancing the business climate in Armenia.

Sports: Armenia Out Of Tickets For Macedonia

ARMENIA OUT OF TICKETS FOR MACEDONIA

The Herald
Sept 27 2011
Ireland

ARMENIA, the dark horses in the race for qualification in Ireland’s
Euro 2012 group, have announced that their game at home to Macedonia
next month is a sell-out.

The Armenians take on Macedonia in Yerevan on the same day that Ireland
play away to Andorra, and presuming that Armenia beat a struggling
Macedonia side and Ireland win in Andorra, Armenia will be just a
point behind Ireland when they come to Dublin.

Match tickets for the Macedonia game, priced between ~@5 and ~@15, are
now sold out for the 30,000 capacity stadium in Yerevan as Armenian
fans respond to the team’s superb displays to support their chances
of winning a play-off spot.

http://www.herald.ie/sport/soccer/armenia-out-of-tickets-for-macedonia-2888099.html

ANKARA: Defense Of Turkish Banks In California Armenian Compensation

DEFENSE OF TURKISH BANKS IN CALIFORNIA ARMENIAN COMPENSATION CASE
By Orhan Kemal Cengiz

Today’s Zaman
Sept 27 2011
Turkey

In my column dated Sept. 15 I quoted some comments made by lawyers
representing the plaintiffs in the Alex Bakalian case (Bakalian et al
v. Central Bank of Turkey, Ziraat Bank and the Republic of Turkey),
in which Armenian-Americans claimed compensation for land expropriated
from Ottoman Armenian citizens in 1915 and afterward.

The particular land for which compensation is sought is now the
İncirlik air base, a US Air Force installation in Turkey. This case
is being heard by a California district court, and the plaintiffs
are suing under the Foreign Sovereign Immunities Act, which allows
plaintiffs to sue sovereign nations in US courts.

I think the case has many different dimensions. On the political
level and as a means of publicity, it has already managed to bring
some Armenian claims to international public attention. In terms of
the legal battle, though, there is apparently a long way to go before
concrete results are achieved.

The defendants in the case recently submitted their defense to the
court. A defense petition was submitted on behalf of the Central
Bank of Turkey and Ziraat Bankası. In the following paragraphs I
will try to summarize the statements and arguments the defendants made.

At the beginning of the petition the defendants clearly state that this
defense petition was submitted for themselves and themselves only,
meaning that the other defendant, the Republic of Turkey, had not
submitted anything on its behalf. Turkey’s Ministry of Foreign Affairs
has declared before that it does not recognize the jurisdiction of an
American court against Turkey. The banks say in the statement that “the
original Ottoman Turkish or Turkish-language versions of the orders,
regulations, resolutions, directives, decrees and laws referenced [in
the case] speak for themselves, except that the Republic of Turkey was
not founded until Oct. 29, 1923.” The banks further argue that for the
purposes of this case “the Bank Defendants qualify as ‘foreign states’
and therefore posses sovereign immunity from the subject matter.”

Another argument submitted by the banks, as expected, concerns state
sovereignty. They say: “[the] Plaintiffs’ complaint, every claim for
relief asserted therein, and the State Doctrine, pursuant to which
the courts of one country may not sit in judgment on the domestic acts
of another government… Because they conflict, and are inconsistent,
with the claims agreement between the United States and the Republic
of Turkey, signed [in] Ankara [on] Oct. 25, 1934…”

The banks also claim that: “[the] Plaintiffs have not alleged facts
showing that they are the lawful heirs of, or successors-in-interest
to, purported ancestors from whom the Bank Defendants allegedly
expropriated property nearly 100 years ago.”

Another argument deals with the statute of limitations. They said:
“the putative class Plaintiffs purport to represent are barred by
all applicable and lawful statutes of limitation, including, without
limitation, [the] California Code of Civil Procedure and [the] Turkish
Code of Obligations.” The defendant banks continue in this way, which
I found interesting: “[the] claims of the putative class Plaintiffs
purport to represent are barred by the Political Question Doctrine,
pursuant to which matters that are political in nature are to be
resolved by the Executive or Legislative branches of the government,
rather than the judiciary.” I guess this would be one of the core legal
questions which must be answered in order to proceed in this case. I
am also very curious to hear the counterarguments of the plaintiffs.

This is an interesting case. I hope Bakalian’s lawyers will also send
me their submissions to the court, and then we will be able to look
at the case from different angles. I will try to follow and share
with you subsequent developments in the case. I would like to thank Ms.

Beril Eski from the Agos weekly, who kindly sent me the original
English defense petition of the two Turkish banks in this case.

http://www.todayszaman.com/columnist-258176-defense-of-turkish-banks-in-california-armenian-compensation-case.html

An Era Of Change: Turkey Agrees To Host US Missile Defense Elements

AN ERA OF CHANGE: TURKEY AGREES TO HOST US MISSILE DEFENSE ELEMENTS
by Stanislav Tarasov

WPS Agency
September 26, 2011 Monday
Russia

Turkey gives up on Iran, draws closer to NATO; It turns out that when
it comes to Syria, the interests of Turkey and Iran diverge radically.

Moreover, Iran has stopped concealing its geopolitical ambitions
in the region. So the “strategic alliance” between the two adjacent
Islamic states has not worked out.

Representatives of Ankara and Washington have signed an agreement on
deploying an American radar in Turkey, as part of the European missile
defense system being established by the United States and NATO. The
radar will be installed in the Malatia province in south-eastern
Turkey.

Right up until the last moment, Ankara had some doubts about hosting
the radar – because this missile defense system is primarily intended
to avert possible missile strikes coming from Iran, which maintains
friendly relations with Turkey. What’s more, this breakthrough
in the Iranian direction – expressed as rapid growth of trade and
political contacts – was described in Turkey only recently as “one
of our greatest diplomatic achievements.” Ankara refused to support
anti-Iranian sanctions; it did not freeze relations with Iran in
response to Iran’s nuclear program; it offered to act as intermediary
in bridge-building between Tehran and the West.

But all these cards have been thrown into disarray by the Arab Spring.

It turns out that when it comes to Syria, the interests of Turkey
and Iran diverge radically. Moreover, Iran has stopped concealing
its geopolitical ambitions in the region. So the “strategic alliance”
between the two adjacent Islamic states has not worked out.

NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen said that Turkey’s
decision to host the radar “would significantly facilitate the
expansion of NATO’s capability to defend Europe’s territory,
population, and troops from growing threats associated with the use
of ballistic missiles.” NATO makes no secret of the fact that Iran
is viewed as such a threat.

One of Azerbaijan’s leading analysts, Rauf Radzhabov, suggests that
Tehran is responding with active foreign policy efforts in many
directions simultaneously. And all this has coincided with the launch
of the Bushehr nuclear power plant, built with Russia’s assistance. So
Iran is now positioning itself as the one and only Mideast state
with access to civilian nuclear energy. In this context, a bilateral
government commission met in Tehran to discuss further expansion of
cooperation between the two countries in all kinds of areas.

The first practical sign of warmer relations between Tehran and
Moscow was Iran’s support for Moscow’s negative stance on the EU
Council’s decision about the Trans-Caspian Pipeline project, with the
European Union set to get involved in building this gas pipeline. The
question of the Caspian Sea’s status remains open. The question of
Iran’s relations with Azerbaijan, and problems in these relations, is
growing more urgent in the context of the situation of Iranian Azeris,
conflict resolution options for Nagorno-Karabakh, and evaluation of
the geopolitical prospects of Azeri-Turkish relations. This matrix is
topped off with Arab Spring issues, the situation in the Persian Gulf,
Palestinian-Israeli relations, Palestine’s application for recognition,
deteriorating relations between Egypt and Israel, and the uncertain
future of Libya and the Mahgrib as a whole. If the West continues
playing the “nuclear weapons in Iran” card, access to America’s
missile shield will be demanded by Saudi Arabia and the Gulf states.

In our view, however, changes in the Trans-Caucasus will be more
intensive. Iran has become noticeably more active in Armenia, Georgia,
and Tajikistan. In short, the installation of an American radar in
Turkey may be regarded as a kind of “start button”: by pressing it,
Turkey and the United States are setting off a domino effect. So the
region known as the Greater Middle East is definitely being drawn
into the political turbulence zone. An era of change is dawning.

German Ambassador To Armenia Blames First President For Current Situ

GERMAN AMBASSADOR TO ARMENIA BLAMES FIRST PRESIDENT FOR CURRENT SITUATION

news.am
Sept 27 2011
Armenia

YEREVAN. – The current complicated situation in Armenia is a heritage
left by first President Levon Ter-Petrosyan, Germany’s Ambassador
to Armenia Hans-Jochen Schmidt said at the hearings organized by the
Civilitas Foundation on Tuesday.

According to him, the processes that led to current oligarchic
economy in Armenia are a result of policy run during the years of
Ter-Petrosyan’s tenure

“I often hear how the first president criticizes elections and current
authorities during opposition’s rallies. I asked one of his advisors
what he thinks about the 1994-1997 elections when Ter-Petrosyan
himself participated. The advisor responded that I have wrong
information. Anyway, one should be open to accept the criticism
against himself,” the Ambassador stated.

Armenia Not Included In Economist IT Ranking List

ARMENIA NOT INCLUDED IN ECONOMIST IT RANKING LIST

Tert.am
23:59 27.09.11

Economist Intelligence Unit has for the forth time published “The IT
Industry Competitiveness Index 2011” that does not include Armenia.

The countries included are ranked according to the level of favorable
business environment for the development of IT industry and support
for the sector.

>From neighboring countries Azerbaijan (64th place), Turkey (41)
and Iran (66) have been included in the list.

Russia has been ranked as 46th, Ukraine 51st and Kazakhstan (60).

The ranking list is headed by the US, Finland and Singapore.